Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.
À partir de la 3e année, les garçons vus comme les clowns de la classe seraient perçus comme dérangeants par les autres élèves, selon une étude américaine.
7 juin 2018 | Les garçons qui se comportent comme les clowns de la classe seraient perçus comme dérangeants par les autres enfants à partir de la troisième année, rapporte une étude américaine.
Les auteurs de l’étude ont constaté que, durant les deux premières années du primaire, les enfants qualifiés de « clown de la classe » (garçons et filles) faisaient rire les autres élèves, ce qui les rendrait très populaires. Par ailleurs, les enfants qui font les « clowns » estimeraient posséder de meilleures habiletés sociales que les autres élèves.
Toutefois, en troisième année, le statut des garçons qui font le clown changerait de façon importante. En effet, les autres élèves commenceraient à désapprouver leurs pitreries et à souhaiter de moins en moins jouer avec eux.
Selon les chercheurs, cette désapprobation des élèves à l’égard des garçons qui font les « clowns » en classe serait le reflet des commentaires négatifs formulés par les enseignants. Les étiquettes négatives assignées aux élèves constituent d’importants déterminants de l’estime de soi et peuvent entraîner le rejet par les autres enfants. Pour prévenir ces problèmes et améliorer la relation enseignant-élève, les chercheurs encouragent les enseignants à canaliser de façon positive les pitreries des enfants.
Plusieurs des garçons ayant reçu l’étiquette de « clown de la classe » intérioriseraient ainsi les commentaires négatifs à leur égard, ce qui pourrait les mener à avoir une mauvaise estime d’eux-mêmes. Cette situation pourrait même éventuellement nuire à leur développement et à leur rendement scolaire, précisent les auteurs de l’étude.
Par contre, la situation des filles diffèrerait de celle des garçons. Alors qu’en première année, les filles seraient aussi susceptibles que les garçons d’être qualifiées de clowns de la classe, elles le seraient moins en deuxième et en troisième année. De plus, ni le niveau de popularité ni le sentiment de compétence sociale de ces filles ne diminuerait au fil des ans.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi 278 élèves durant les trois premières années du primaire. Ils ont demandé aux enfants et aux enseignants de nommer les élèves de leur classe les plus blagueurs et les plus enclins à divertir le reste du groupe. Dans le cadre de cette étude, les élèves nommés par au moins 25 % des enfants interrogés étaient considérés comme les « clowns de la classe ».
Sources : Eurekalert et Frontiers in psychology
Marie-Claude Ouellet — Agence Science-Presse
Photo : GettyImages/AndySWatson