Les enfants commenceraient tôt à faire des déductions

Les enfants commenceraient tôt à faire des déductions
Les enfants commenceraient tôt à faire des déductions

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Les enfants seraient capables de constater que le résultat d’une action est logique ou non dès 12 mois, selon une étude espagnole.

5 avril 2018 | Les enfants seraient capables de faire des déductions et ainsi de constater que le résultat d’une action est logique ou non dès 12 mois, selon une étude espagnole.

Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de l’étude ont comparé les réactions des bébés étudiés face à une situation logique et à une autre illogique. Les chercheurs ont remarqué que les enfants avaient passé plus de temps à fixer la scène illogique, ce qui est considéré comme un signe de surprise et de confusion. En regardant plus longuement cette scène, les enfants tentaient probablement d’obtenir plus d’informations afin de comprendre ce qui s’était passé.

D’autres variantes de cette expérimentation ont aussi été menées par les chercheurs pour confirmer leurs résultats. Ils ont alors constaté que les pupilles des enfants se dilataient davantage lorsqu’ils regardaient des animations nécessitant un raisonnement déductif, un phénomène qui se manifeste aussi chez les adultes.

Les résultats de cette étude remettent donc en question la croyance de certains spécialistes de la petite enfance qui affirment que le raisonnement déductif serait basé sur l’utilisation du langage.

Cette étude a été réalisée auprès de 144 bébés âgés de 12 mois et de 19 mois qui ont visionné un dessin animé. Au départ, un dinosaure et une fleur étaient visibles à l’écran puis cachés derrière un paravent. Les bébés ont ensuite vu le dinosaure être retiré de l’endroit où il se trouvait. Et pour finir, le paravent a été enlevé, laissant voir l’objet resté caché. Deux versions de la scène finale ont été présentées aux enfants. Dans le premier cas, la logique de la situation a été respectée et la fleur a été présentée en tant qu’objet restant. Mais dans le deuxième cas, le dinosaure constituait l’objet restant, ce qui défiait toute logique.

Sources : Eurekalert et Science


Marie-Claude Ouellet — Agence Science-Presse

 

Photo : GettyImages/lostinbids

Partager