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La science donnerait raison aux femmes enceintes qui disent éprouver des troubles de mémoire et de concentration, selon une étude australienne.
6 février 2018 | Ne plus vous souvenir de l’endroit où vous avez déposé vos clés, oublier de prendre un rendez-vous, vous demander pourquoi vous deviez aller à l’épicerie... Si cela vous est déjà arrivé lorsque vous étiez enceinte, rassurez-vous, car des chercheurs australiens affirment que c’est normal!
La science donnerait ainsi raison aux femmes qui rapportent éprouver des problèmes de mémoire et de concentration durant leur grossesse, un état appelé « baby brain » en anglais. La recherche en question souligne que la mémoire est la faculté la plus affectée durant la grossesse.
En effet, les femmes enceintes obtiendraient des résultats inférieurs aux femmes qui ne sont pas enceintes lorsqu’on les soumet à des tests évaluant, entre autres, leurs capacités d’attention, de planification et de prise de décision.
Ce déclin des fonctions cognitives semblerait survenir principalement pendant le premier trimestre de la grossesse, et se stabiliserait par la suite. Les changements ne seraient généralement perceptibles que par la femme elle-même ou par ses proches au troisième trimestre. Par ailleurs, ce déclin ne compromettrait pas son aptitude à vaquer à ses occupations quotidiennes, y compris le travail.
Les causes de ces troubles de mémoire et de concentration durant la grossesse sont mal connues, mais elles pourraient être liées à la réduction du volume de la matière grise dans certaines régions du cerveau. Une réduction qui se produit bel et bien durant la grossesse, comme l’a démontré une précédente étude.
Les chercheurs australiens précisent que la fatigue, le stress, les problèmes de sommeil et les changements hormonaux vécus par les futures mamans pourraient aussi jouer un rôle dans ce déclin des fonctions cognitives.
Leur recherche est basée sur l’analyse de 20 études portant sur les fonctions cognitives de 1230 participantes. Parmi celles-ci, 709 étaient enceintes et 521 ne l’étaient pas au moment de l’étude.
Sources : Sciencealert, The conversation, Sciences et Avenir et The Medical Journal of Australia
Marie-Claude Ouellet — Agence Science-Presse
Photo : GettyImages/inarik