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Avoir fait une dépression post-partum augmenterait le risque de souffrir à nouveau de cette maladie après une autre grossesse, indique une étude danoise.
17 octobre 2017 | Les femmes ayant vécu une dépression post-partum après une première grossesse présenteraient plus de risque d’en souffrir à nouveau après la naissance d’un autre bébé, indique une étude danoise.
D’après cette étude, les femmes ayant été traitées à l’hôpital (en clinique interne ou externe) pour une dépression post-partum après une première grossesse courraient 46 fois plus de risque d’en souffrir à nouveau après un autre accouchement que les femmes n’ayant pas connu de trouble affectif du post-partum (incluant la dépression post-partum).
Pour leur part, les femmes ayant pris des antidépresseurs pour combattre une dépression post-partum auraient 27 fois plus de risque que la maladie réapparaisse comparativement aux femmes n’ayant pas souffert d’un trouble affectif du post-partum.
Ces données démontrent donc l’importance d’améliorer le diagnostic de dépression post-partum et de s’assurer que les femmes affectées reçoivent, à long terme, des soins médicaux adéquats et du soutien, affirment les chercheurs.
La dépression post-partum constitue un des troubles les plus fréquents de la période postnatale. Cette maladie touche de 5 à 15 % des nouvelles mamans. Elle constitue un problème de santé plus sévère que le baby blues.
Contrairement au baby blues qui est une réaction temporaire, la dépression post-partum peut se prolonger sur plusieurs mois et apparaître jusqu’à un an après l’accouchement. Ses symptômes sont les mêmes que ceux associés à une dépression majeure : humeur dépressive persistante, fatigue ou perte d’énergie, anxiété, fréquentes sautes d’humeur, trouble du sommeil, etc.
Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont examiné plus de 450 000 dossiers médicaux de femmes sans antécédent psychiatrique qui ont donné naissance à leur premier enfant. Les données concernant d’autres grossesses chez ces femmes ont aussi été analysées.
Sources : PLOS et EurekAlert
Marie-Claude Ouellet — Agence Science-Presse
Photo : GettyImages/monkeybusinessimages