Siestes: des effets positifs sur le langage

Siestes: des effets positifs sur le langage
Siestes: des effets positifs sur le langage

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Les siestes pourraient favoriser l’apprentissage du langage, proposent des chercheurs américains.

20 février 2017 | Les siestes pourraient favoriser l’apprentissage du langage, proposent des chercheurs américains. Cette conclusion provient d’une petite étude réalisée auprès de 39 enfants âgés de 3 ans.

L’étude a révélé que les tout-petits qui avaient pu faire une sieste d’au moins 30 minutes comprenaient mieux la signification de nouveaux verbes que ceux qui n’avaient pas dormi, rapportent les chercheurs. Les résultats étaient les mêmes, peu importe si les enfants avaient l’habitude ou non de faire une sieste.

Les chercheurs se sont intéressés à l’apprentissage des verbes, car celui-ci est plus difficile que celui des noms. En effet, l’enfant doit pouvoir généraliser leur signification, c’est-à-dire comprendre leur sens dans différents contextes. Les résultats de l’étude indiquent qu’une sieste faite après un nouvel apprentissage aiderait les tout-petits à retenir l’information apprise et à pouvoir la généraliser.

Certaines phases du sommeil serviraient à mémoriser les apprentissages, expliquent les auteurs de l’étude. En effet, lors du sommeil profond, le cerveau revoit certains moments de la journée. En les réactivant, il rend ces souvenirs plus solides. C’est ainsi que le sommeil pourrait favoriser l’apprentissage du langage, proposent les chercheurs.

Selon les auteurs, les parents devraient donc continuer d’encourager leur enfant à faire une sieste, même à l’âge de 3 ou 4 ans. Les chercheurs reconnaissent cependant que plusieurs enfants de cet âge ne veulent plus dormir pendant la journée. Les parents ne devraient toutefois pas s’inquiéter puisque c’est la quantité totale de sommeil par 24 heures qui est importante. Les experts recommandent d’ailleurs de 10 à 12 heures de sommeil par jour. Si un enfant ne dort pas assez la nuit, la sieste devient alors une bonne option.

Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont demandé à deux acteurs de mimer des verbes inventés dans une vidéo présentée aux enfants. Le lendemain, deux autres acteurs mimaient les mêmes mots et les enfants devaient alors dire lequel des deux acteurs mimait le premier verbe et lequel mimait le deuxième.

Sources : Eurekalert et Child Development


Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : GettyImages/djedzura

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