Jouer à faire semblant: des bienfaits sur le langage

Jouer à faire semblant: des bienfaits sur le langage
Jouer à faire semblant: des bienfaits sur le langage

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Jouer à faire semblant serait bénéfique pour le développement du langage des tout-petits, soutient une chercheuse australienne.

10 février 2017 | Jouer à faire semblant serait bénéfique pour le développement du langage des tout-petits, soutient une chercheuse australienne. Cette petite étude a été réalisée auprès de 54 enfants alors qu’ils avaient 18 mois, 21 mois et 24 mois.

Pour arriver à cette conclusion, la chercheuse a observé les enfants s’amuser avec un de leurs parents. Elle a ainsi remarqué que ceux qui jouaient à faire semblant (ex. : une casserole devient un tambour ou un casque de superhéros) engageaient plus souvent la conversation avec leur père ou leur mère. Dans ce type de jeu, les parents posaient en effet davantage de questions à leur tout-petit sur son jeu et cela suscitait la discussion. Au contraire, les enfants qui s’amusaient à des jeux fonctionnels (ex. : faire un casse-tête, dessiner, lancer une balle) parlaient moins avec leur parent, qui se contentait de donner des instructions.

La chercheuse a par la suite évalué le langage des enfants à différentes périodes. Les résultats indiquent que plus un enfant avait eu de conversations avec son parent, plus son vocabulaire était élaboré. Bien que plusieurs autres facteurs puissent amener un tout-petit à avoir plus de conversations avec son parent, la chercheuse y voit un lien avec le type de jeu. Elle affirme aussi que les enfants qui avaient plutôt reçu des instructions avaient un langage moins développé et formaient des phrases moins complexes.

Jouer à faire semblant serait donc une activité importante pour le développement du langage, croit l’auteure de l’étude. De plus, il s’agit d’un jeu simple et peu coûteux. Il suffit en effet de laisser l’enfant jouer avec des objets comme une boîte, une cuillère ou un bol et de l’encourager à utiliser son imagination sans lui dire quoi faire. Puis, lui poser simplement quelques questions pour l’inciter à communiquer davantage et à pratiquer son langage.

Sources : The West Australian, Australian National University et Australian National University


Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : GettyImages/ivolodina

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