Grossesse: encore de la discrimination au travail

Grossesse: encore de la discrimination au travail
Grossesse: encore de la discrimination au travail

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Il existerait encore beaucoup de préjugés entourant la maternité dans les milieux de travail, croit une chercheuse de l’Alberta.

6 février 2017 | Il existerait encore beaucoup de préjugés entourant la maternité dans les milieux de travail, croit une chercheuse et étudiante en droit de l’Alberta. Plusieurs femmes seraient donc victimes de discrimination lorsqu’elles annoncent leur grossesse.

Les mères seraient toujours considérées comme les premières responsables de leur enfant, déplore l’étudiante en droit. Cette responsabilité qu’on leur attribue pourrait ainsi nuire à leur avancement. Les dirigeants hésiteraient en effet à leur confier des postes stratégiques dans l’entreprise.

Par exemple, en début de grossesse, les collègues de travail n’offriraient pas de nouvelles responsabilités à la future mère par crainte de la surcharger. Certaines femmes se feraient dire qu’elles devraient plutôt prendre soin de leur bébé. On leur reprocherait aussi leur départ prochain.

Selon la chercheuse, le problème vient du fait que le congé parental est encore considéré comme une extension du congé de maternité. Pour aider les femmes dans le monde du travail, il faudrait que le congé parental soit séparé également entre les deux parents, propose-t-elle. L’étudiante félicite d’ailleurs le Québec pour son congé de paternité de 5 semaines réservées au père. Depuis la mise en place de cette mesure, davantage de pères s’absentent de leur travail lors de la naissance de leur enfant.

Les pères qui prennent un congé de paternité s’impliqueraient habituellement davantage dans les soins de l’enfant et dans les tâches ménagères. Un meilleur partage des tâches au sein du couple est essentiel pour aider les femmes à concilier travail et famille, insiste la chercheuse. Les femmes ne devraient plus devoir choisir entre leur rôle de mère et leur carrière, conclut-elle.

Sources : Radio-Canada et University of Alberta


Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : GettyImages/monkeybusinessimages

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