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Retourner au travail dans les premières années suivant l’arrivée d’un enfant n’aurait pas d’effets négatifs sur son développement, révèle une nouvelle étude.
21 décembre 2016 | Retourner au travail dans les premières années suivant la naissance d’un enfant ne serait pas associé à des effets négatifs sur son développement, révèle une nouvelle étude réalisée auprès de dizaines de milliers d’enfants.
Les chercheurs ont suivi des tout-petits nés au début des années 2000 aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie. Lors de l’arrivée à l’école, tous les enfants étudiés avaient des habiletés intellectuelles et comportementales similaires, peu importe si leur mère avait occupé ou non un emploi quand ils avaient moins de 2 ans. De plus, le nombre d’heures travaillées ou passées avec l’enfant ne semblait pas influencer son développement.
Dans les familles américaines à faible revenu, le fait de retourner au travail dans les 9 premiers mois de vie de l’enfant avait même un léger effet positif sur ses habiletés intellectuelles. Dans ces mêmes familles, les enfants dont la mère occupait un emploi alors qu’ils étaient âgés de 9 à 24 mois présentaient moins de problèmes de comportement.
Selon les chercheurs, le revenu supplémentaire gagné par les mères qui retournent au travail pourrait avoir un effet positif sur le développement d’un enfant, puisque cela augmenterait les ressources familiales.
L’effet serait toutefois différent selon la situation économique des familles, soulignent les auteurs de l’étude. Par exemple, dans les familles américaines plus à l’aise financièrement, le retour au travail avant 9 mois était accompagné de légers effets négatifs.
Le travail à temps partiel
Par ailleurs, les chercheurs ont remarqué que le travail à temps partiel chez les mères américaines était associé à une légère augmentation des problèmes de comportement chez les enfants. Selon les auteurs de l’étude, cette observation s’expliquerait par le fait qu’un travail à temps partiel aux États-Unis ne permet pas une hausse suffisante des revenus familiaux. Ce ne serait toutefois pas le cas en Australie et au Royaume-Uni.
Des études réalisées dans les années 1970, 1980 et 1990 avaient conclu que le retour au travail avant le 2e anniversaire d’un enfant était associé à des problèmes d’apprentissage et de comportement. Selon les chercheurs, la situation serait maintenant différente parce que le travail des mères serait mieux accepté socialement et parce que les pères s’impliqueraient davantage auprès de leurs enfants. Les auteurs rappellent toutefois l’importance de mettre en place des politiques favorisant la conciliation travail-famille comme des congés de maternité payés qui facilitent le retour au travail après la naissance d’un enfant.
Sources : Child and Family Blog et Child Development
Kathleen Couillard – Agence Science-Presse
Photo : iStock.com/MachineHeadz