Le piège des jouets stéréotypés

Le piège des jouets stéréotypés
Le piège des jouets stéréotypés

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À l’approche de la période des Fêtes, une sociologue américaine rappelle l’importance de limiter les jouets stéréotypés pour les garçons et les filles.

9 décembre 2016 | À l’approche de la période des Fêtes, une sociologue américaine rappelle l’importance de limiter les jouets stéréotypés pour les garçons et les filles.

Limiter les enfants à des jouets typiquement associés à leur sexe pourrait les empêcher de stimuler plusieurs aspects de leur développement, s’inquiète la sociologue Elizabeth Sweet. En effet, différents jouets permettent de développer différentes habiletés. Par exemple, les blocs de construction stimulent les habiletés spatiales. Les poupées, elles, favorisent l’empathie et le langage. Toutes ces habiletés sont nécessaires autant aux garçons qu’aux filles.

Le phénomène des jouets associés aux garçons ou aux filles pourrait d’ailleurs expliquer la faible présence des femmes dans des domaines comme la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques, croit Elizabeth Sweet. En réservant les jouets qui favorisent les habiletés spatiales ou l’intérêt pour la science aux garçons, les jeunes filles ne peuvent pas développer les aptitudes nécessaires pour se sentir à l’aise dans un milieu scientifique. De plus, cela renforce l’idée que les sciences ne s’adressent qu’aux garçons.

Par ailleurs, ajouter du rose aux jouets à caractère scientifique n’aurait probablement pas d’effet. Une telle approche sous-entend plutôt que les filles sont différentes et qu’elles ont besoin de jouets adaptés pour s’intéresser aux sciences, souligne la sociologue.

Selon les observations d’Elizabeth Sweet, la présence dans les magasins de jouets associés spécifiquement aux garçons ou aux filles avait diminué considérablement dans les années 1970 et 1980. Toutefois, ces jouets ont connu un regain de popularité par la suite. Aujourd’hui, le bleu et le rose ont envahi à nouveau les tablettes, déplore la sociologue.

Quand vient le temps de choisir un jouet, Elizabeth Sweet suggère donc de se fier d’abord aux intérêts de l’enfant. En effet, toutes les filles ne souhaitent pas, par exemple, recevoir une poupée de princesse pour Noël, rappelle-t-elle. De plus, les parents devraient aussi privilégier des jouets qui permettent aux tout-petits d’utiliser leur imagination et leur créativité.

Sources : Science Daily et Sacramento State News


Kathleen Couillard – Agence Science-Presse

 

Photo : iStock.com/MattoMatteo

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