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Les préoccupations au sujet du poids et de l’image corporelle commenceraient dès 3 ans.
6 septembre 2016 | Les préoccupations au sujet du poids et de l’image corporelle commenceraient dès l’âge de 3 ans, révèle un sondage réalisé au Royaume-Uni auprès de 361 éducatrices qui travaillent avec des enfants.
Les résultats du sondage mettent en lumière plusieurs observations inquiétantes. Ainsi, 24 % des éducatrices interrogées ont déjà vu des signes d’insatisfaction par rapport à l’image corporelle chez les enfants de 3 à 5 ans. Par exemple, 16 % des éducatrices ont déjà entendu un enfant dire qu’il voudrait être aussi beau qu’une autre personne et 10 % ont connu un enfant qui se trouvait laid. Environ le tiers des éducatrices ont également rapporté avoir vu un enfant se qualifier de gros.
Selon les experts britanniques, ces préoccupations pourraient provenir des images que les tout-petits voient à la télévision et dans les livres. Cependant, 37 % des éducatrices interrogées croient que les inquiétudes des tout-petits à propos de l’image corporelle sont entretenues par les autres enfants. Les éducatrices verraient en effet régulièrement un enfant en traiter un autre de gros.
Par ailleurs, 32 % des éducatrices pensent que les parents sont également responsables de la situation. Les tout-petits pourraient notamment entendre les adultes parler de poids, de régime et de chirurgie plastique. La recherche révèle d’ailleurs que les enfants de 4 ans savent déjà comment perdre du poids. Environ une éducatrice sur 5 aurait observé un enfant refuser un aliment par crainte de grossir.
Les experts rappellent donc aux parents d’être vigilants lorsqu’ils abordent le sujet de l’image corporelle en présence de leur enfant. Par exemple, les parents devraient être positifs en parlant de leur propre corps. Ils devraient aussi valoriser la personnalité de leur enfant au lieu de son apparence. Il est en effet préférable de le féliciter d’avoir été gentil avec un ami plutôt que de vanter son physique. Enfin, si l’enfant est assez grand pour comprendre, il est important de lui expliquer que les images qu’il voit dans les livres ou les magazines ne représentent pas la réalité.
Une image corporelle négative pendant la petite enfance peut causer des troubles alimentaires ou des symptômes dépressifs plus tard. Les résultats de ce sondage confirment donc l’importance d’intervenir le plus tôt possible pour aider son enfant à développer une image corporelle positive de lui-même, concluent les experts britanniques.
Sources : The Telegraph et Professional association for childcare and early years
Kathleen Couillard – Agence Science-Presse
Photo : iStock.com/Christopher Futcher