Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.
Commencer à mentir serait une étape importante du développement de l’enfant, soutiennent des chercheurs de Toronto.
1er février 2016 | Commencer à mentir serait une étape importante du développement de l’enfant, soutiennent des chercheurs de Toronto. Cette habileté développée pendant l’enfance pourrait même être utile à l’âge adulte.
Déjà à 2 ans, 30 % des enfants mentiraient de façon convaincante. À 3 ans, la moitié d’entre eux mentiraient assez bien pour tromper un policier, un douanier ou un travailleur social. Les enfants mentiraient principalement pour cacher qu’ils ont désobéi ou pour rester polis. Ils comprendraient toutefois que mentir pour cacher leur désobéissance peut avoir des répercussions négatives, alors que mentir pour rester poli peut être bénéfique dans certaines situations. À 4 ans, 80 % des enfants seraient capables de mentir.
Selon les chercheurs, réussir à mentir est une phase normale du développement de l’enfant. En effet, pour mentir, l’enfant doit comprendre qu’il ne pense pas de la même manière que les autres et il doit pouvoir contrôler son comportement et ses actions.
De plus, les mensonges permettent de maintenir des relations harmonieuses dans certaines situations, soutiennent les auteurs de l’étude. Par exemple, il peut être nécessaire de mentir pour éviter de faire de la peine à quelqu’un ou pour protéger un ami. D’ailleurs, les jeunes avec des problèmes de délinquance sont souvent de mauvais menteurs, ajoutent les chercheurs.
Par ailleurs, la plupart des adultes mentiraient une ou deux fois par jour. Une personne qui ment davantage risque cependant d’être démasquée et mise à l’écart. C’est pourquoi l’apprentissage de l’honnêteté demeure important. Pour encourager un enfant à dire la vérité, il est préférable d’insister sur la valeur de l’honnêteté plutôt que sur les risques du mensonge, précisent les chercheurs.
Les scientifiques sont arrivés à ces conclusions en étudiant plus de 2 000 enfants sur une période d’environ dix ans.
Sources : CBC News et Dr Kang Lee’s Laboratory
Kathleen Couillard – Agence Science-Presse
Photo : iStock.com/ktaylorg