Prématurés: détecter les retards de langage dès 3 mois

Prématurés: détecter les retards de langage dès 3 mois
Prématurés: détecter les retards de langage dès 3 mois

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Il serait possible de détecter les difficultés de langage chez un enfant prématuré dès l’âge de 3 mois, révèle une étude réalisée à l’Université de Montréal
Agence Science-Presse

14 décembre 2015 | Il serait possible de détecter le risque de développer des difficultés de langage chez un enfant prématuré dès l’âge de 3 mois, révèle une étude réalisée à l’Université de Montréal.

Les chercheurs ont mesuré l’activité électrique dans le cerveau des bébés pour évaluer la façon dont il réagissait au son de différentes syllabes. Ils ont ainsi observé que les enfants nés prématurément avaient un temps de réponse plus lent de 40 millisecondes en moyenne. De plus, les enfants dont le cerveau répondait plus lentement aux sons avaient également des scores plus bas lors d’un test évaluant le développement de leur langage de la naissance jusqu’à l’âge de 3 ans.

Actuellement, les troubles de langage sont détectés seulement vers l’âge de 3 ans chez les tout-petits. La possibilité de détecter ces problèmes plus tôt dans la vie d’un enfant permettrait d’intervenir plus rapidement et de diminuer ainsi les difficultés qu’il rencontrera plus tard, croient les chercheuses. Les troubles de langage peuvent en effet occasionner des difficultés scolaires et de socialisation.

Environ 1 enfant prématuré sur 3 risque de développer un retard de langage. Selon les chercheuses, les enfants nés avant terme seraient plus à risque de souffrir de troubles du langage parce que leur cerveau n’était pas complètement développé au moment de leur naissance et serait donc particulièrement sensible aux bruits de l’environnement. Cela pourrait avoir des conséquences sur le développement de l’enfant. La matière blanche du cerveau serait plus particulièrement touchée, ajoutent les scientifiques.

Pour réaliser cette étude, les chercheuses ont effectué des tests d’électroencéphalographie et de neuropsychologie sur 74 enfants âgés de 3, 12 et 36 mois, nés à terme ou prématurément.


Sources : Université de Montréal et Neuropsychologia

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