Écrans: de nouvelles recommandations pour les enfants

Écrans: de nouvelles recommandations pour les enfants
Écrans: de nouvelles recommandations pour les enfants

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L’Académie américaine de pédiatrie vient tout juste de revoir ses recommandations concernant l’utilisation des écrans par les enfants.

29 septembre 2015 | L’Académie américaine de pédiatrie (AAP) vient tout juste de revoir ses recommandations concernant l’utilisation des écrans par les enfants. L’AAP reconnaît que son ancienne position qui limitait le temps-écran est peu adaptée au monde numérique dans lequel les enfants grandissent maintenant.

Jusqu’à présent, l’AAP suggérait d’éviter l’exposition aux écrans chez les tout-petits de moins de 2 ans et de limiter le temps-écran à 2 heures par jour chez les plus vieux. Ces recommandations dataient de 2011, une époque où la première génération de tablettes n’avait pas encore fait son apparition sur le marché.

L’AAP croit donc que le temps est venu de reconnaître qu’un écran est un élément parmi d’autres dans l’environnement d’un enfant et qu’il peut avoir des répercussions positives ou négatives en fonction de l’utilisation qui en est faite. L’association cite d’ailleurs un sondage américain réalisé en 2013 selon lequel 38 % des enfants de moins de 2 ans avaient déjà utilisé un appareil électronique mobile.

Selon l’AAP, le contenu consulté grâce aux écrans est plus important que le type de plate-forme ou que la durée de l’utilisation. Si le contenu est de qualité, les répercussions sur le développement de l’enfant seront positives alors qu’un contenu de faible qualité aura une influence négative. Par exemple, une télévision allumée en bruit de fond nuira aux interactions sociales alors que des applications comme Skype ou Facetime les favoriseront.

La recherche démontre aussi que les applications de qualité stimulent le développement des processus intellectuels, de la résolution de problème, de la capacité à suivre des consignes et du contrôle de soi. Certains jeux électroniques peuvent également améliorer l’humeur, réduire le stress et favoriser les habiletés sociales, en particulier si le jeu valorise la coopération et le soutien entre les joueurs.

L’AAP souligne toutefois l’importance de bien encadrer l’utilisation des écrans dans la famille. Ainsi, les écrans ne devraient pas remplacer d’autres activités essentielles au développement de l’enfant comme le jeu libre ou les interactions sociales. Les parents doivent donc poser des limites comme ils le feraient pour n’importe quel autre aspect de la vie familiale. Ces limites devraient être claires et favoriser des habitudes de vie équilibrées.

Pour aider les parents à mieux guider leurs enfants dans l’utilisation des écrans, l’AAP offre une série de recommandations.

  • Bien choisir le contenu auquel l’enfant est exposé. Il est important de favoriser des expériences actives plutôt que passives, créatives plutôt qu’axées sur la consommation et favorisant les interactions sociales plutôt que l’isolement. Les parents devraient également s’assurer que les applications utilisées sont réellement éducatives.
  • Utiliser les écrans avec l’enfant. Le temps-écran devient alors une occasion d’apprentissage et d’interaction et permet au parent d’offrir une perspective unique à l’enfant.
  • Planifier des moments de jeu libre, sans écrans. Les tout-petits en particulier ont besoin de ce type d’activité pour bien se développer.
  • Créer des zones « sans écrans ». Par exemple, éviter les écrans à table ou dans la chambre à coucher. La télévision devrait être éteinte lorsque personne ne l’écoute.
  • Être un modèle pour l’enfant. Les parents devraient eux-mêmes utiliser les écrans d’une façon équilibrée.

Ces recommandations sont le résultat d’une grande consultation réalisée auprès d’experts des sciences sociales, des neurosciences, des médias, de l’éducation et de la pédiatrie dans le cadre d’un symposium tenu en mai 2015 aux États-Unis.

Au Canada
Selon la Société canadienne de pédiatrie, les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire et la direction de santé publique de Montréal, un tout-petit de moins de 2 ans ne devrait pas être exposé à la télévision ou à tout autre écran. Chez les enfants de 2 à 4 ans, le temps-écran devrait être limité à moins d’une heure par jour et, chez les plus vieux, à moins de 2 heures par jour.


Sources : AAP News et American Academy of Pediatrics

 

Kathleen Couillard – Équipe Naître et grandir

Naître et grandir

 

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