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La majorité des applications numériques dites « éducatives » n’offriraient pas de réelles occasions d’apprentissage pour les tout-petits.20 mai 2015 | La majorité des applications numériques dites éducatives n’offriraient pas de réelles occasions d’apprentissage pour les tout-petits, affirme une étude américaine.
Actuellement, aucune norme ne réglemente l’utilisation du terme « contenu éducatif » pour décrire les applications disponibles pour les tablettes ou les téléphones intelligents. De plus, d’un point de vue scientifique, on connaît encore très mal les effets de ces applications sur le développement de l’enfant, rappellent les chercheurs. Il peut donc être difficile pour un parent de déterminer si une application est éducative ou non.
Les auteurs de l’étude ont établi 4 critères pour évaluer le potentiel éducatif d’une application :
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L’application demande un réel effort mental et limite les activités passives comme le balayage répétitif de l’écran. L’enfant peut donc s’impliquer activement lorsqu’il utilise l’application;
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L’enfant peut se concentrer sans être distrait par des effets sonores et des fenêtres « pop-up »;
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L’enfant peut faire des liens entre son environnement et l’information présentée dans l’application. Celle-ci guide son exploration, mais lui permet de faire ses découvertes à sa manière sans lui imposer une façon de penser. Par exemple, une application qui l’invite à photographier des objets en forme de triangle favorisera davantage l’apprentissage qu’une application où l’enfant doit simplement identifier un triangle parmi d’autres formes;
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L’application encourage les interactions sociales, avec de vraies personnes, par la discussion, la conversation ou la compétition. Certaines applications offrent la possibilité de travailler en groupe sur un dessin ou une énigme. D’autres encouragent l’enfant à discuter avec ses parents des nouvelles choses qu’il a apprises en utilisant l’application.
Il n’y a cependant pas de mal à laisser un enfant s’amuser avec une application non éducative à l’occasion, soulignent les chercheurs. Les parents devraient toutefois être conscients que même les applications dites éducatives ne peuvent pas remplacer d’autres activités plus stimulantes comme jouer à faire semblant avec un ami ou lire avec un adulte. Les recommandations sur le temps-écran s’appliquent d’ailleurs de la même façon pour ces applications que pour la télévision ou les jeux vidéo.
Le temps-écran
Selon les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire pour la petite enfance, les enfants de 2 à 4 ans ne devraient pas passer plus de 1 heure par jour devant un écran et les 5 ans et plus, pas plus de 2 heures. Quant aux enfants de moins de 2 ans, ils ne devraient pas être exposés aux écrans.
Sources : Eurekalert, Psychological Science et Psychological Science