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Les médecins recevraient de plus en plus de demandes pour retarder l’administration de certains vaccins, selon une étude américaine.9 mars 2015 | Les pédiatres et les médecins de famille recevraient de plus en plus de demandes de parents voulant retarder l’administration de certains vaccins à leurs enfants, rapporte une récente étude américaine.
La presque totalité des 534 médecins interrogés par courriel (93 %) affirme en effet avoir reçu de pareilles demandes par des parents d’enfants de moins de 2 ans. Selon 20 % des professionnels, 1 parent sur 10 aurait fait cette requête. Parmi les raisons invoquées par les parents pour retarder l’administration de certains vaccins, on retrouve l’impression que leur enfant a peu de chance de contracter une de ces maladies, la peur des complications et l’inquiétude non fondée face à l’autisme.
La majorité des médecins interrogés disent avoir accédé à ces demandes « parfois » (37 %) ou « souvent » (37 %). Pourtant, 87 % des médecins interrogés reconnaissent que cette pratique met les enfants à risque de contracter une maladie. De plus, selon 84 % des médecins interrogés, il est plus douloureux pour les enfants de recevoir des injections séparées. Ces médecins justifient toutefois leur décision par leur volonté d’établir une relation de confiance avec les parents. Ils pensent en effet que les jeunes parents quitteraient leur cabinet en cas de refus.
Selon le sondage, les médecins disent utiliser plusieurs stratégies pour convaincre les parents de respecter le calendrier de vaccination. Ces méthodes seraient cependant peu efficaces, expliquent-ils.
À la lumière de ces résultats, les chercheurs croient que les échanges autour de la vaccination devraient commencer dès le début de la grossesse, surtout auprès des futurs parents qui doutent de la sécurité et de l’efficacité des vaccins. Ils proposent également d’employer d’autres tactiques pour informer les parents comme les messages s’adressant au grand public et le recours aux médias sociaux.
Sources : News Medical et Pediatrics