Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.
Les retards de langage ne pourraient pas expliquer l’agressivité chez les jeunes enfants.
5 janvier 2015 | Les retards de langage n’expliqueraient pas l’agressivité chez les jeunes enfants, selon une étude de l’Université de Montréal. De la même façon, de fréquents comportements agressifs ne retarderaient pas l’acquisition du langage.
Les chercheurs ont bien remarqué que les enfants qui ont un langage moins développé à 17 mois présentent davantage de comportements agressifs à l’âge de 29 mois. Cependant, cette association est faible et disparaît à 41 mois. Elle est donc limitée à une période pendant laquelle le développement du langage est rapide et les agressions physiques plus courantes. C’est ce qui fait dire aux chercheurs qu’il ne s’agit pas d’un réel lien de cause à effet.
Les scientifiques proposent plutôt de chercher ailleurs les causes des retards de langage et des comportements agressifs des enfants. Leur étude a d’ailleurs permis d’observer que l’attitude des parents pourrait avoir une influence bénéfique sur ces deux problématiques. En effet, leurs résultats indiquent que les gestes affectueux de la part des parents sont associés à moins d’agressivité chez les tout-petits et à un meilleur développement du langage.
Selon les scientifiques, l’attitude positive des parents pourrait faciliter l’apprentissage de moyens pour gérer l’agressivité et le développement du langage. Cependant, il est également possible que les enfants qui ont un langage plus développé et qui sont moins agressifs incitent leurs parents à être plus tendres envers eux.
Cette étude a été réalisée auprès de 2057 enfants francophones et anglophones à partir des données de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ). Les parents devaient évaluer la fréquence des agressions physiques et le langage de leur tout-petit à l’âge de 17, 29, 41, 60 et 72 mois. Ils devaient aussi décrire leur attitude (punition ou réconfort) en matière de discipline.
Sources : UdeMontréal et PloS One