Agressivité: surtout une question de gènes

Agressivité:  surtout une question de gènes
Agressivité:  surtout une question de gènes

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Ce n’est pas le milieu familial, mais plutôt la génétique qui serait la principale cause de l’agressivité chez les enfants, selon des chercheurs montréalais.

Agence Science-Presse

28 janvier 2014 | Selon des chercheurs de l’Université de Montréal, ce n’est pas l’environnement familial, mais plutôt la génétique qui serait la principale cause de l’agressivité chez les tout-petits.

Les chercheurs ont mené leur étude auprès de couples de jumeaux, dont 254 identiques et 413, non identiques. Les vrais jumeaux ont la particularité de partager les mêmes gènes alors que les faux jumeaux ont un bagage génétique distinct. C’est ce qui a permis aux chercheurs de comparer le rôle de la génétique et de l’environnement familial dans l’apparition de l’agressivité.

Lorsque les enfants étaient âgés de 20, 32 et 50 mois, les scientifiques ont demandé à leur mère de noter les épisodes de coups de poing, de coups de pied, de morsures et de bagarres. Ils ont ainsi constaté une forte association en bas âge entre les facteurs génétiques et l’agressivité. À l’inverse, l’influence de la famille sur les comportements agressifs était plutôt modeste et se manifestait principalement après l’âge de 4 ans

La conclusion des chercheurs remet en question la théorie voulant que les comportements agressifs seraient principalement causés par une exposition répétée des enfants à des modèles agressifs dans leur environnement (ex. : parents, télévision, amis, etc.).

Cependant, peu importe la cause, il est possible de gérer l’agressivité d’un tout-petit, soulignent les scientifiques. De plus, la plupart des études démontrent qu’avec le temps, les enfants apprennent à exprimer leurs émotions autrement que par l’agressivité. Quel que soit le rôle des gènes, l’environnement familial demeure donc important pour modifier les comportements agressifs et ainsi diminuer leur impact sur les relations sociales des tout-petits.


Sources : Université de Montréal et Psychological Medicine

Partager