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Les enfants d’âge préscolaire les plus susceptibles de recevoir un diagnostic d’anxiété au cours de leur enfance ont des mères ultraprotectrices.
21 août 2012 – Pour plusieurs femmes, la maternité est une des étapes les plus réjouissantes de leur vie. Mais pour celles qui surprotègent leurs enfants, elle peut aussi s’avérer une source importante de stress et d’anxiété. Voilà qu’une nouvelle étude australienne révèle que les mères poules, qui agissent pourtant dans l’intérêt de leurs enfants, rendraient ces derniers anxieux.
« Nos résultats démontrent en effet que les enfants d’âge préscolaire les plus susceptibles de recevoir un diagnostic d’anxiété au cours de leur enfance appartiennent au groupe de mères ultraprotectrices », explique Jennifer Hudson, chercheuse en psychologie à l’Université Macquarie, à Sydney en Australie, et auteure principale de l’étude.
De plus, si la mère présente elle-même un trouble anxieux ou dépressif, le risque que son enfant souffre aussi d’anxiété durant l’enfance augmente, indique la chercheuse.
En identifiant tôt les facteurs susceptibles d’accroître ce trouble chez les jeunes enfants, un problème en croissance et déjà bien documenté par les experts, la chercheuse estime qu’il sera plus facile d’intervenir efficacement auprès d’eux. Elle conseille donc une intervention clinique en bas âge pour éviter des troubles anxieux plus tard.
La chercheuse recommande aux parents qui noteraient déjà des signes d’inquiétude chez leur enfant, d’encourager ce dernier à faire face graduellement aux situations qu’il trouve angoissantes. Il est normal que les parents veuillent diminuer la détresse de leur enfant en accourant pour les aider, mais il est plus important qu’ils soient en mesure d’apprendre comment ils peuvent affronter eux-mêmes ces situations.
Aux parents qui ont de la difficulté à ne pas intervenir auprès de leur enfant, elle leur conseille de choisir un comportement qu’ils aimeraient encourager chez leur enfant et de tenter de réduire leur propre implication pour qu’il y parvienne.
Plus de 200 enfants âgés de 3 à 4 ans et leurs mères ont été évalués, dans le cadre de cette étude, selon différents critères comportementaux tels que l’anxiété, leur degré d’attachement et l’implication des mères. Une seconde évaluation a été réalisée 5 ans plus tard.
Josée Nadia Drouin – Agence Science-Presse