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Jouer à l’extérieur serait bon pour les yeux et pourrait réduire le risque, chez les enfants et les adolescents, de développer une myopie, selon une nouvelle étude.
10 août 2012 - Pour la santé des yeux de vos enfants, oubliez les carottes! Optez plutôt pour un grand bol d’air frais. Une nouvelle étude suggère en effet que jouer à l’extérieur pourrait réduire le risque, chez les enfants et les adolescents, de devenir myope.
« Nous avons découvert qu’il existait un lien entre le temps passé à l’extérieur et la prévalence de la myopie chez près de 10 000 enfants et adolescents. Pour chaque heure additionnelle passée à l’extérieur par semaine, les chances de diminuer le risque de développer une myopie seraient de 2 % », écrit avec ses collègues, Justin Sherwin, chercheur à l’Université de Cambridge, en Angleterre.
Les chercheurs ont aussi révélé qu’une augmentation du temps passé à l’extérieur pourrait même ralentir la progression de la myopie. Enfin, toujours d’après leurs résultats, le temps passé devant la télévision ou consacré à la lecture pourrait aussi expliquer l’accroissement du taux de myopie chez certains groupes.
L’hérédité explique une proportion importante des cas de myopie, mais les facteurs environnementaux sont aussi pointés du doigt par les chercheurs en raison de l’augmentation de sa prévalence chez des enfants dont les parents ne sont pas myopes et de sa progression avec l’âge.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour formuler des recommandations aux parents ou aux éducateurs, en raison de la nature des données qui ne permettent pas de conclure à un véritable rapport de cause à effet, les chercheurs estiment que passer du temps à l’extérieur, comme jouer dehors, constitue tout de même une intervention simple et peu dispendieuse pour contrer la myopie.
La myopie est un trouble de la vision qui fait apparaître les objets flous lorsqu’ils sont éloignés. Bien qu’elle puisse être facilement corrigée par le port de lunettes ou de lentilles de contact, il existe encore très peu de moyens pour en réduire le risque ou même la progression. Selon l’Association des optométristes du Québec, 25 % de la population québécoise est affectée d’un trouble de la myopie. Cette proportion est en croissance chez les enfants et les adultes.
Dans leur analyse, récemment publiée dans la revue Ophthalmology, les chercheurs ont passé au crible 23 études portant sur la myopie, chez les enfants et les adolescents, afin d’évaluer l’impact du temps passé à l’extérieur sur le risque de développer cette affection.
Josée Nadia Drouin – Agence Science-Presse