Le retour de la coqueluche

Le retour de la coqueluche
Le retour de la coqueluche

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La coqueluche fait un retour au Québec : 435 cas ont été rapportés depuis janvier comparativement à 178 cas pour la même période l’année dernière.

31 juillet 2012 - La coqueluche fait un retour au Québec et ailleurs au Canada. Dans la province, 435 cas ont été rapportés depuis janvier comparativement à 178 cas pour la même période l’année dernière

Le Nouveau-Brunswick est particulièrement touché : plus de 1 000 cas ont été répertoriés. En Alberta, un bébé de 1 mois atteint de la coqueluche est décédé récemment. On déplore aussi 8 morts reliés à la maladie aux États-Unis où 18 000 cas ont été signalés.

Une éclosion plus importante est donc à prévoir à l’automne lors de la « saison de la coqueluche », rapporte Dre Caroline Quach, microbiologiste-infectiologue à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

La coqueluche touche principalement les tout-petits : au Québec, 75 % des enfants de 1 an et moins qui en sont atteints ont moins de 6 mois. Parmi les enfants infectés depuis janvier, 20 % n’étaient pas vaccinés, 40 % avaient reçu le vaccin mais affichaient un retard dans leur rappel et 40 % auraient été vaccinés. Le nombre d’enfants vaccinés infectés soulève des questions, soutient la Dre Quach : « Le vaccin est efficace mais on peut se demander s’il y a un problème avec le programme de vaccination. »

Les tout-petits sont aussi plus susceptibles, une fois malades, d’avoir des complications. Certains bébés qui avaient des difficultés respiratoires ont dû être hospitalisés.

Les tout-petits plus à risque

Les bébés sont plus vulnérables parce que lorsqu’ils reçoivent leurs premières doses du vaccin, ils ne sont que partiellement immunisés, explique la Dre Alexandra Kossowski, médecin-conseil à la direction de la santé publique de Montréal. Les moins d’un an reçoivent une injection à 2 mois, 4 mois et 6 mois. Un rappel est prévu à 18 mois, un autre avant 6 ans et plus tard à l’adolescence, entre 14 et 16 ans.

Le lavage des mains et le port du masque préviennent la propagation de la maladie. Le vaccin reste cependant la meilleure défense contre la coqueluche

Les docteurs Quach et Kossowski recommandent que les jeunes adultes qui n’ont pas eu leur rappel à l’adolescence reçoivent une dose du vaccin pour limiter la propagation de la maladie.

Les symptômes

La coqueluche est une infection très contagieuse des voies respiratoires causée par une bactérie. Dans 80 % des cas, elle dure plus de 3  semaines. Elle se propage principalement par voie aérienne - lorsqu’une personne infectée éternue, tousse ou postillonne – et par contact direct ou indirect avec la salive d’une personne infectée (jouets, ustensiles de cuisine, mains, etc.).

Cette maladie infectieuse présente des symptômes semblables à ceux du rhume : écoulement nasal, yeux rouges et humides, faible fièvre et toux. L’enfant peut aussi avoir de sévères quintes de toux durant 6 à 12 semaines. La coqueluche a un symptôme caractéristique : durant les épisodes de toux, l’enfant émettra un son semblable au « chant du coq » lorsqu’il aspire l’air pour reprendre son souffle. Ce ne sont cependant pas tous les enfants qui présentent ce symptôme.

Chez le très jeune enfant, les complications sont nombreuses : vomissements après un épisode de toux, perte de poids, problèmes respiratoires, quintes d’étouffement, pneumonie, convulsions, lésions cérébrales, etc. Les bébés de moins de 6 mois qui la contractent sont généralement hospitalisés. Les nourrissons peuvent en mourir.

Les enfants plus âgés souffrent parfois de fêlures ou de fractures des côtes, d’une hernie ou d’un affaissement pulmonaire (appelé pneumothorax) en raison de leurs quintes de toux violentes.

La coqueluche constitue la deuxième maladie, évitable par la vaccination, la plus fréquemment déclarée au Canada. L’incidence de la coqueluche au Canada — faible dans les années 1980 —est en progression depuis 1990.

À la maison
L’enfant malade doit être gardé à la maison. S’il se sent assez bien, il peut retourner à l’école ou à la garderie au bout de 5 jours de traitement antibiotique. Toutefois, certains enfants ont besoin de se reposer et de réduire leurs activités plus longtemps.

 

Équipe Naîtreetgrandir
Mise à jour : 2 août 2012

Naître et grandir

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