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Les enfants commenceraient à démontrer très tôt de l’empathie en voulant aider les autres directement ou en les regardant se faire aider.
20 juin 2012 - Une récente étude indique que les enfants commencent à démontrer très tôt de l’empathie en voulant aider les autres directement ou en les regardant se faire aider. Déjà à 18 mois, à la garderie, ils déplacent des obstacles qui empêcheraient un ami d’atteindre un objectif ou tentent de réconforter celui qui s’est fait mal.
Les spécialistes se sont longtemps interrogés sur les motivations réelles des enfants. Avec ce comportement, recherchent-ils un bénéfice ou s’agit-il d’un geste purement altruiste?
Pour comprendre ce qui les motive à agir ainsi, les chercheurs du département de psychologie comparative et développementale de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste à Leipzig, en Allemagne, ont réuni 36 enfants âgés de 2 ans.
Dans un premier temps, les chercheurs ont présenté aux enfants de courtes séquences vidéo. Dans un des clips, un adulte bâtissait une tour de boîtes de conserve, puis faisait tomber une des boîtes. Dans un autre, l’adulte dessinait, puis perdait son crayon. Dans les deux cas, l’adulte réagissait avec tristesse à la situation.
Après la projection, les enfants étaient invités à participer à une expérience destinée à tester leurs motivations à aider autrui selon un des trois scénarios suivants : aider un adulte à retrouver un objet perdu, regarder un adulte se faire aider par une tierce personne ou rester sur les genoux de leurs parents sans intervenir. Afin d’évaluer les réactions émotionnelles des jeunes participants, les chercheurs ont mesuré la dilatation de leurs pupilles. Plus les pupilles sont dilatées, plus les émotions sont vives.
Dans les deux premiers cas, la dilatation de la pupille des participants s’est avérée similaire. Ce sont les enfants ayant observé l’adulte laissé à lui-même qui ont eu la dilation des pupilles la plus importante, témoignant des émotions intenses ressenties par les jeunes sujets.
À la lumière de ces résultats, les chercheurs estiment que les enfants, lorsqu’ils perçoivent qu’une personne a besoin d’aide, désirent qu’elle trouve un réconfort, même s’il ne vient pas d’eux.
L’empathie deviendrait plus fréquente à mesure que l’enfant vieillit et intègre un groupe où la coopération et l’entraide sont valorisées, comme à la garderie et plus tard, à l’école.
Isabelle Burgun – Agence Science-Presse