Les enfants nous imitent pour apprendre et s'améliorer

Les enfants nous imitent pour apprendre et s'améliorer
Les enfants nous imitent pour apprendre et s'améliorer

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Les jeunes enfants reproduiraient les gestes des adultes pensant qu’ils serviraient à s’améliorer.

28 mai 2012 - Les enfants imitent les adultes dans leurs moindres gestes, et souvent, même les plus inutiles. Cette imitation exagérée s’avère très courante chez les enfants du préscolaire. Selon une récente étude suédoise, les jeunes enfants reproduiraient ces gestes pensant qu’ils serviraient à s’améliorer.

Lors d’une expérience, 48 jeunes enfants âgés de 3 à 5 ans et une marionnette — actionnée par un membre de l’équipe de recherche — ont regardé un adulte nettoyer une collection de bijoux. L’adulte, à renfort de gestes inutiles, a accompli sa tâche sous le regard attentif des enfants.

Même si les enfants ne comprenaient pas tous les gestes effectués par l’adulte, ils ont pensé qu’il était important de tous les reproduire lorsqu’ils ont effectué la même tâche. Ils y ont cru si fort qu’ils se sont même mis à disputer la marionnette si elle n’imitait pas tous les gestes.

« Les enfants font ce que les adultes font, et ils pensent que c’est la bonne chose à faire », explique Ben Kenward, du département de psychologie de l’Université d’Uppsala, en Suède.

Enfin, près des trois quarts des enfants ont continué à reproduire les gestes inutiles après s’être rendus compte que la marionnette parvenait à nettoyer les bijoux sans elle-même les imiter. Selon le chercheur, ces gestes inutiles répondraient à une norme sociale importante pour les enfants : « C’est ce qui se fait! »

Reproduire ces gestes permettrait aussi à des tiers qui assistent à l’action de pouvoir les imiter à leur tour. Cette tendance à suivre la norme et à la transmettre appartiendrait à l’apprentissage naturel de l’enfant et constituerait un bon outil pour l’aider à bien grandir, avance le chercheur.

 

Isabelle Burgun – Agence Science-Presse

Partager