Mettre des mots sur les émotions pour de meilleurs comportements

Mettre des mots sur les émotions pour de meilleurs comportements
Mettre des mots sur les émotions pour de meilleurs comportements

Cette nouvelle fait partie de nos archives. Il se peut que son contenu ne soit pas à jour.


Apprendre aux enfants du préscolaire à reconnaître leurs émotions pourrait être bénéfique pour leur cheminement scolaire.

24 mai 2012 - Apprendre aux enfants du préscolaire à reconnaître leurs émotions et à développer leurs habiletés sociales pourrait être bénéfique pour leur cheminement scolaire, avance une nouvelle étude américaine.

Cet apprentissage, à la fois émotionnel et social, pourrait en effet aider à prévenir chez ces enfants des problèmes de développement et de comportement. Selon l’auteure principale de cette étude, cet apprentissage devrait même faire partie du programme de la maternelle.

De 3 à 5 ans, de nombreux enfants ne possèdent pas encore tous les outils indispensables pour comprendre la gamme complète de leurs émotions. Ils apprennent de leurs parents et de leurs pairs à réguler leurs émotions, souvent par imitation. Certains sont moins doués que d’autres à mettre des mots sur ce qu’ils vivent et l’entrée à l’école représente alors une marche élevée à franchir.

« Une intervention précoce peut les aider et bénéficier à tous les enfants, même à ceux qui sont plus à l’aise », soutient Leslie Gunter de l’Université Brigham Young, aux États-Unis.

C’est en évaluant un programme de compétences émotionnelles et sociales - le Strong Start Pre-K- suivi par 52 enfants du préscolaire que la chercheuse est arrivée à cette conclusion. Ce programme aide les enfants à, entre autres, reconnaître leurs propres émotions et celles des autres, à développer leur empathie et à prendre des décisions éclairées.

Pendant cinq semaines, les enseignants d’un groupe d’élèves de maternelle identifié comme plus à risque et d’un groupe contrôle devaient évaluer comment leurs élèves respectifs exprimaient leurs émotions et agissaient avec leurs pairs. La relation élève-enseignant était aussi scrutée à la loupe.

Les résultats comparatifs — avant et après le programme – ont démontré une baisse significative des comportements de repli (anxiété, attitude dépressive, etc.) et une amélioration de la relation élève-enseignant chez les jeunes élèves du premier groupe.

Ce programme a été également profitable aux enfants du groupe contrôle où l’enseignant relevait lui aussi une légère amélioration des comportements et de la relation élève-enseignant : un nombre moins grand de conflits et un rapprochement avec les élèves ont pu être observés. Le climat de la classe s’était aussi amélioré après la tenue du programme.

 

Isabelle Burgun – Agence Science-Presse

 

Partager