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Plus l’enfant est petit, plus il court le risque d’être agressé par une personne en situation d’autorité.
23 avril 2012 - De récentes statistiques américaines sur les agressions sexuelles le confirment : les enfants sont agressés le plus souvent par quelqu’un qu’ils connaissent bien et en qui ils ont confiance.
Aux États-Unis, selon la National association of adult survivors of child abuse, 20 % des victimes d’agression sexuelle ont moins de 8 ans. La plupart du temps, les agresseurs sont un proche de la famille, un parent, un adulte de confiance ou un autre enfant évoluant dans le cercle familial.
Au Québec, la situation n’est guère plus reluisante. Les statistiques de 2008 rapportent que 81 % des jeunes victimes connaissaient leur agresseur. Une victime sur trois avait même un lien très étroit avec lui : père, mère, conjoint, etc.
Plus l’enfant est petit, plus il court le risque d’être agressé par une personne en situation d’autorité, contrairement aux plus grands, qui ont des contacts extérieurs plus fréquents et peuvent plus facilement confronter leur agresseur.
Comment protéger son enfant?
« Il faut parler très tôt des touchers inappropriés et des agressions sexuelles aux jeunes enfants », soutient Kay Knaff, gestionnaire du programme des services cliniques de Youth Villages, une organisation américaine qui vient en aide aux enfants maltraités ou négligés.
Les parents peuvent parler franchement de ce sujet délicat avec leurs enfants dès l’âge de 3 ans, en employant un langage simple et de l’information appropriée à leur âge.
Il est possible par exemple d’expliquer à un jeune enfant :
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La différence entre un geste normal – un câlin ou une tape dans le dos – et un geste inapproprié – quand quelqu’un lui touche les parties génitales ou les fesses.
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Que personne (aucun membre de la famille, professeur, éducateur, autre adulte ou enfant) ne doit toucher des régions intimes de son corps, sauf pour les laver, les aider à les essuyer ou pour les soigner lorsqu’ils ont mal à cet endroit.
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Qu’il a la permission de dire « non » à toute personne et à tout geste déplacé.
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Qu’il doit se sauver ou appeler à l’aide un adulte qui pourrait l’aider.
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Qu’il doit dire à sa maman, son papa, ses grands-parents ou à un adulte en qui il a confiance, tout geste déplacé qui le rend inconfortable de la part d’un adulte ou d’un autre enfant.
Isabelle Burgun – Agence Science-Presse