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8 février 2012 - Des chercheurs canadiens concluent que la fessée devrait être interdite pour la santé de l’enfant et son bon développement général. Ils ont analysé plusieurs études scientifiques sur les punitions corporelles.
Plus on lève la main sur un enfant, plus il devient agressif. Pire, il aura tendance à reproduire cette manière d’éduquer en donnant la fessée à son tour à ses propres enfants.
Les parents devraient plutôt privilégier une discipline non violente et positive, selon Joan Durrant, une des auteurs du rapport et chercheuse au département des sciences sociales de la famille de l’Université du Manitoba. « La fessée n’a pas de vertu éducative, tout au contraire. Elle apprend aux enfants à être agressifs. »
Les punitions corporelles ne seraient pas plus efficaces pour améliorer le comportement de l’enfant que les mesures de disciplines positives. Une étude démontre même que lorsque les parents cessent de punir physiquement leurs enfants, ces derniers les écoutent mieux.
De plus, les punitions corporelles nuiraient également à la santé et à l’intelligence des enfants, soutiennent de nombreuses études citées dans la publication du Journal de l’Association médicale canadienne. Elles démontrent en effet un lien entre les coups reçus et le risque accru de développer des problèmes de santé mentale, tels l’anxiété et la dépression, et de consommation d’alcool et de drogues.
D’autres études mettent en lumière les répercussions de ces traitements sur le cerveau de l’enfant. Des images montrent en effet une réduction du volume de matière grise dans les régions associées à la performance.
Aucune étude n’a encore démontré qu’il existait des impacts positifs liés aux punitions corporelles. La Société canadienne de pédiatrie décourage d’ailleurs fortement le recours à la fessée comme mesure de discipline.
Dans le monde, 191 pays ont ratifié la Charte des droits de l’enfant de l’ONU, dont le Canada. Une vingtaine de pays ont rendu illégales les punitions corporelles sur les enfants.
La discipline positive
Comment agir avec notre enfant lorsqu’il est indiscipliné ? Voici quelques recommandations de la chercheuse Joan Durrant, tirées de son livre La discipline positive. De quoi s’agit-il et comment s’y prendre?
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Privilégiez une discipline positive plutôt qu’une punition : énoncez clairement vos attentes, expliquez les raisons de manière claire, apportez du soutien à l’enfant pour l’aider à réussir.
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Tentez de voir la situation du point de vue de l’enfant, écoutez ses explications et montrez-lui que vous l’aimez même s’il fait quelque chose de mal.
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Contrôlez votre propre colère et évitez de crier, cela donne le bon exemple à l’enfant.
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Aidez votre enfant à trouver des moyens pour corriger ses erreurs d’une manière qui contribue à son apprentissage.
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Agissez avec justesse et souplesse.
Isabelle Burgun – Agence Science-Presse