Les médicaments les plus dangereux pour les enfants

Les médicaments les plus dangereux pour les enfants
Les médicaments les plus dangereux pour les enfants

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13 avril 2010 – Les médicaments ont beau être à l’abri, hors de la portée des enfants, leur petite menotte est parfois plus vite que notre vigilance. En effet, d’après la revue Emergency Medicine Clinics of North America, 50 % des empoisonnements surviennent dans le court laps de temps où le contenant de médicament est sorti pour usage par les parents ou les grands-parents.

Et plus les enfants sont jeunes, plus ils sont à risque. Selon l’American Association of Poison Control Centers, la moitié des 2,5 millions d’appels enregistrés en 2008 concernait des enfants de 6 ans et moins et 39 % des enfants de moins de 3 ans.

Gardez toujours près du téléphone le numéro du Centre antipoison du Québec (1-800-463-5060). En cas de doute, appelez sans tarder.

Leur petite taille augmente d’autant plus leur vulnérabilité lorsqu’ils ingurgitent un médicament qui ne leur est pas destiné. Dans certains cas, un seul comprimé peut leur être fatal. On ne peut pas non plus se fier à l’état de l’enfant pour juger de la situation puisque celui-ci peut ne présenter aucun symptôme avant qu’il soit trop tard, avise les spécialistes.

Voici quelques-uns des médicaments1, prescrits ou en vente libre, parmi les plus dangereux pour les enfants.

  • Médicaments pour le coeur
    Ils sont prescrits contre l’hypertension, l’angine et la fibrillation auriculaire, tels le diltiazem (ex. Cardizem), le nifedipine le verapamil et l’amlodipine (ex. Norvasc). Ils entraînent chez les enfants une importante diminution de la pression sanguine et du rythme cardiaque de même que des convulsions. Les symptômes peuvent prendre de 1 h à 14 h avant d’apparaître.
  • Pommades pour les muscles endoloris
    Ces produits sont généralement à base de camphre ou d’huile d’eucalyptus qui leur confèrent cette odeur particulière. On retrouve sur le marché, sans ordonnance, des marques comme Vicks VapoRub ou Tiger Balm. Ces produits, une fois ingérés, produisent rapidement (de 10 à 20 minutes) des effets secondaires. On note de l’hyperactivité ou des convulsions, le contour des lèvres peut devenir bleu. Dans les cas les plus graves, cela peut conduire au coma ou à une défaillance respiratoire.
  • Médicaments antidouleur
    Ils contiennent notamment de l’oxycodone (ex. Endocet, Oxycocet, Endodan, Oxycodan) et de l’hydrocodone (ex. Dalmacol, Hycodan, Tussionex), tous 2 des opiacés. Chez les enfants, les effets vont de la somnolence, à un état léthargique, jusqu’à un arrêt respiratoire.
  • Aspirine
    C’est le nom commercial de l’acétylsalicylique de la compagnie Bayer; un classique des pharmacies dont on ne se méfie pas. Pourtant, chez l’enfant, une forte dose peut entraîner des nausées, des vomissements, de l’agitation, des convulsions, un état léthargique pouvant menant au coma ou au décès.
  • Médicaments antidépresseurs
    On les prescrit aussi contre les migraines ou pour cesser de fumer. Ils renferment des ingrédients comme l’amitriptyline (ex. Apo-amitriptyline), l’imipramine (Apo-imipramine) ou le bupropion (ex. Novo-Bupropion, Wellbutrin, Zyban). Après ingestion, les symptômes peuvent prendre de 1 h à 6 h avant de se manifester. Ils incluent des convulsions, de l’arythmie cardiaque, une importante chute de pression, le coma.
  • Les gouttes pour les yeux et les vaporisateurs nasaux
    Ils contiennent notamment de l’oxymetazoline (ex. Claritin, Dristan) et sont utilisés pour soulager les symptômes d’allergies. Après vaporisation, l’ingrédient actif est absorbé progressivement par la peau. Les enfants, eux, sont plutôt tentés de boire directement le jet ou les gouttes. Les symptômes peuvent prendre jusqu’à 4 h avant d’apparaître, mais une petite quantité (6 ml) peut entraîner un état léthargique ou un coma.
  • Médicaments contre le diabète
    Ils sont prescrits dans les cas de diabète de type 2 et font partie de médicaments sulfonylurés (ex. Apo-Glyburide). Les symptômes peuvent prendre jusqu’à 6 h avant de se manifester et durer jusqu’à 24 h. On note de la somnolence, de la confusion, des maux de tête ou des convulsions qui peuvent laisser des dommages permanents au cerveau.

 

Claudia Morissette – Naitre et grandir.net

D’après ABC News.

 

1. Tirés d’un article de la revue Pediatric Emergency, où l’on présente une liste d’une douzaine de médicaments dont une dose peut empoisonner un enfant.

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