Sommeil: l'importance de la routine du dodo

Sommeil: l'importance de la routine du dodo
Même pour un enfant d’âge scolaire, la routine avant le dodo est importante pour l’aider à s’endormir.

Un sommeil de qualité et en quantité suffisante favorise l’apprentissage de l’enfant et est important pour sa croissance. Même pour un enfant d’âge scolaire, la routine avant le dodo est importante pour l’aider à s’endormir.

Le nombre quotidien d’heures de sommeil nécessaire varie d’un enfant à l’autre, mais généralement, à partir de l’âge scolaire, un enfant a besoin de 10 à 11 heures de sommeil par nuit. De plus, il est préférable de l’habituer à se coucher toujours à la même heure.



Une routine apaisante

L’heure avant le coucher devrait se dérouler dans le calme (éviter de courir ou de sauter, par exemple). Les devoirs devraient se faire en fin d’après-midi ou en début de soirée pour ne pas tenir le cerveau en éveil. Afin d’aider votre enfant à calmer peu à peu son corps et son esprit, il est conseillé de prévoir une routine à faire avec lui chaque soir avant qu’il se couche. Cette routine peut durer de 20 à 30 minutes.

Voici quelques suggestions pour une routine apaisante :

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  • ranger les jouets, jeux et cahiers utilisés durant la soirée;
  • préparer les vêtements pour l’école le lendemain;
  • écouter une musique douce;
  • prendre un bain;
  • mettre le pyjama et brosser les dents;
  • raconter une histoire;
  • discuter ensemble, par exemple, du moment préféré de sa journée. Ce n’est toutefois pas le moment d’aborder des sujets qui pourraient créer des conflits.

L’important est que la routine du coucher se fasse de façon positive et dans la détente. Ne soyez pas trop pressé, mais gardez tout de même le contrôle du temps. Les enfants ont tendance à vouloir retarder le moment d’éteindre la lumière. Il est donc souhaitable de ne pas dépasser les 20 à 30 minutes prévues. Pour aider votre enfant, vous pouvez le prévenir lorsque vous entamez la lecture de la dernière histoire ou l’avertir lorsqu’il ne lui reste que 5 minutes pour jouer dans le bain.

Quelques précautions

Prévoyez un certain temps (idéalement, 2 heures) entre le souper et le coucher, car la digestion peut nuire au sommeil. Évitez les aliments excitants, comme le chocolat et tous les autres aliments qui contiennent de la caféine, incluant le thé, le lait au chocolat et les boissons énergisantes. Il est également conseillé d’éviter les écrans (ordinateur, tablette, téléphone, télévision) avant le coucher. En effet, la luminosité des écrans tendrait à éveiller le cerveau plutôt qu’à le préparer au repos.

Les problèmes de sommeil

Il est possible que votre enfant vive une période d’anxiété au moment du coucher. Soyez attentif, et si vous le sentez craintif, prenez le temps de l’écouter et de parler avec lui de ce qui le tracasse. Dormir avec un jouet, son toutou préféré ou une veilleuse allumée pourrait aussi le réconforter.

Des problèmes temporaires de sommeil peuvent aussi survenir (difficulté à s’endormir ou sommeil perturbé, par exemple). Le fait d’établir une routine et de créer un environnement favorable au repos devrait régler ces problèmes. Toutefois, si ceux-ci persistent ou deviennent trop importants, il vaut mieux consulter un médecin. Il est important de régler les troubles du sommeil, car plus ils persistent, plus il est difficile de les corriger. Un manque de sommeil qui perdure peut affecter plusieurs sphères du développement de l’enfant.

 

Le comportement des parents souvent en cause

Un pourcentage important des problèmes de sommeil de l’enfant est attribuable aux comportements des parents à l’heure du coucher. Certains parents adoptent des comportements surprotecteurs, comme rester avec leur enfant jusqu’à ce qu’il s’endorme ou le prendre dans leur lit lorsqu’il se réveille. Or, il est important d’habituer un enfant à s’endormir seul, sans la présence d’un adulte. Ainsi, s’il se réveille durant la nuit, il aura moins de difficulté à se rendormir sans aide, car il aura appris qu’il est capable de le faire par lui-même. Lorsque l’enfant se rendort seul, ses éveils nocturnes durent beaucoup moins longtemps, il peut ainsi jouir d’un sommeil plus long et réparateur.

 

Naître et grandir

Révision scientifique : Dominique Petit, Ph. D., Centre d’études avancées en médecine du sommeil, Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal
Recherche et rédaction :Équipe Naître et grandir
Janvier 2016

 

Photo : GettyImages/Adene Sanchez

 

Ressources et références

Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

  • AMERICAN ACADEMY OF PEDIATRICS. Healthy children. Bedtime Routines for School-Aged Children. 2013. www.healthychildren.org
  • CENTRE D’EXCELLENCE POUR LE DÉVELOPPEMENT DES JEUNES ENFANTS et RÉSEAU STRATÉGIQUE DE CONNAISSANCES SUR LE DÉVELOPPEMENT DES JEUNES ENFANTS. Coup d’oeil sur le sommeil. Bien dormir pour bien grandir. 2014. www.enfant-encyclopedie.com
  • ENCYCLOPÉDIE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES JEUNES ENFANTS. Sommeil. 2013. www.enfant-encyclopedie.com
  • LEROUX, Rémi. Protégez-Vous.ca. Les écrans nuisent au sommeil. 2014. www.protegez-vous.ca
  • NAÎTRE ET GRANDIR. Le sommeil. Aider son enfant à s’endormir. 2015. naitreetgrandir.com
  • PETIT, Dominique et autres. Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010). De la naissance à 8 ans. Le sommeil. Un acteur méconnu dans le développement du jeune enfant. Québec, Institut de la statistique du Québec, vol. 5, fascicule 2, 2010.
  • TOUCHETTE, Évelyne et autres. « Factors associated with fragmented sleep at night across early childhood », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, vol. 159, no 3, mars 2005, p. 242-249.
  • WEISS, Shelly (Hospital for Sick Children). Canadian Sleep Society. Sleep in children. Toronto, 2005. css-scs.ca

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