Quand et comment utiliser les conséquences

Quand et comment utiliser les conséquences
Comment utiliser les conséquences tout en étant un parent bienveillant?


Beaucoup de parents se demandent quelle conséquence utiliser lorsque leur enfant a un comportement inadéquat. D’autres n’osent pas en donner. Voyez comment donner une conséquence à votre tout-petit tout en étant un parent bienveillant.

Des conseils pour bien utiliser une conséquence

La conséquence a pour but de faire cesser un comportement inadéquat chez un enfant. Notez toutefois que les conséquences ne devraient pas être utilisées avant qu’un enfant ait 2 ou 3 ans. Il est important d’attendre le moment où votre tout-petit fait des phrases et comprend les consignes avant de lui donner une conséquence.

De plus, il faut savoir qu’il n’est pas nécessaire de donner une conséquence dès que votre enfant a un comportement inadéquat. D’autres interventions sont utiles avant pour lui faire comprendre le comportement que vous attendez de lui.

  • Assurez-vous d’abord que les règles que vous donnez à votre enfant sont claires et simples pour lui. S’il comprend bien vos consignes, votre tout-petit saura mieux ce qui est attendu de lui.
  • Si votre enfant a un comportement inadéquat, rappelez-lui la règle et prévenez-le de ce qui va arriver s’il ne la respecte pas. Encore une fois, il s’agit de lui dire clairement ce que vous attendez de lui. Ce rappel l’aide aussi à comprendre ce qui se passera s’il ne fait pas ce qui est attendu. Par exemple, si votre enfant lance ses jouets, vous pouvez lui dire : « Je vois que tu es excité, mais tu connais la règle : on ne lance pas les jouets. Arrête s’il te plaît. »
Quand vous faites toujours respecter les règles de la même façon, votre tout-petit sait mieux à quoi s’attendre.
  • S’il refuse de coopérer après un premier rappel de la règle, répétez-la en y ajoutant un avertissement. Dites, par exemple : « Arrête de lancer les jouets, s’il te plaît. Je compte jusqu’à trois pour que tu le fasses. Sinon, je devrai te les enlever. »
  • Si votre enfant refuse encore une fois de vous écouter, appliquez la conséquence en insistant sur le choix qu’il a fait. Dites, par exemple : « Comme tu as choisi de continuer à lancer les jouets, je vais te les enlever et tu ne pourras plus jouer avec pendant cinq minutes. » Votre enfant comprend ainsi qu’il y a une progression dans vos interventions.

Privilégiez les conséquences logiques

Les conséquences logiques sont celles qui ont l’effet le plus positif sur le comportement de votre enfant. En effet, ce type de conséquences lui permet de réparer son geste ou de faire un apprentissage (ex. : être attentionné envers les autres, résoudre un conflit, trouver une solution, etc.).

Lorsque vous utilisez des conséquences logiques en réponse à certains comportements de votre enfant, vous adoptez une approche bienveillante. En effet, cette façon de faire évite de laisser vos émotions négatives guider vos interventions. Ainsi, vous agissez au lieu de réagir.

Voici des exemples de conséquences logiques que vous pouvez utiliser.

Si votre enfant renverse volontairement son assiette parce qu’il en colère,
 
demandez-lui de prendre un linge pour vous aider à ramasser le dégât.
Si votre enfant pousse son frère et que ce dernier se fait mal en tombant,
 
dites-lui d’aller chercher une débarbouillette pour « soigner » son frère ou un toutou pour le consoler.
Si votre tout-petit prend plusieurs minutes avant d’éteindre la tablette alors que la règle a déjà été répétée,
 
réduisez son temps d’écran la prochaine fois.
Si votre enfant refuse de ranger ses petites voitures avant de passer à un autre jeu,
 
dites-lui qu’il ne pourra pas jouer avec ses poupées tant que les voitures ne sont pas rangées.

 

Pourquoi un enfant refuse les conséquences?

Avant tout, il faut savoir qu’un enfant agit souvent sous l’effet d’une pulsion, d’un désir ou d’une envie. Il n’a pas de mauvaise intention. Par exemple, un tout-petit qui enlève le jouet de son frère ne le fait pas pour l’agacer, mais simplement parce qu’il veut s’amuser avec ce jouet. Comprendre la motivation de votre enfant peut vous aider à mieux intervenir auprès de lui.

Voici les raisons qui peuvent expliquer pourquoi votre enfant refuse la conséquence que vous lui avez donnée ou pourquoi il répète le geste ou le comportement inadéquat.

  • Il n’a pas bien compris la consigne que vous lui avez donnée. Vous pouvez alors lui demander : « Qu’est-ce que je t’ai demandé? » pour vérifier sa compréhension.
  • Il n’a pas compris l’impact de son geste. Vous pouvez alors lui expliquer pourquoi vous appliquez cette conséquence.
  • Il a de la difficulté à se contrôler. Vous pouvez alors mettre des mots sur son désir ou sur ses émotions. Dites, par exemple : « Tu n’as pas envie de te coucher parce que tu voulais passer plus de temps avec moi. On va prévoir un moment ensemble demain si tu veux. »

Grâce à votre soutien et à la constance de vos interventions, votre enfant comprendra peu à peu l’impact de ses gestes. De plus, si vous valorisez ses bons comportements, il prendra l’habitude de les répéter par lui-même.

 

À retenir

  • C’est normal qu’un tout-petit ait du mal à se contrôler et à bien comprendre l’impact de ses gestes.
  • Avant d’appliquer une conséquence, rappelez la règle à votre enfant et dites-lui ce qui va se passer s’il ne la respecte pas.
  • Les conséquences logiques sont celles qui ont le plus d’effets positifs sur le comportement d’un enfant.

 

Naître et grandir

Révision scientifique : Solène Bourque, psychoéducatrice
Recherche et rédaction :
Équipe Naître et grandir
Mise à jour : Janvier 2021

 

Photo : GettyImages/LumineImages

 

Ressources et références

Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

  • ABOUTKIDSHEALTH. Discipline : comment l’inculquer à votre enfant. www.aboutkidshealth.ca
  • BENOIT, Joe-Ann. Le défi de la discipline familiale, Les Éditions Québec-Livres, 2014, 256 p.
  • DESLAURIERS, Stéphanie. Le bonheur d’être un parent imparfait. Guy Saint-Jean Éditeurs, 2017, 192 p.
  • FABER, Adèle et Élaine MAZLISH. Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, 2e édition. Éditions du Phare, 2012, 408 p.
  • FILLIOZAT, Isabelle. « J’ai tout essayé! » Opposition, pleurs et crises de rage : traverser la période de 1 à 5 ans. Paris, Marabout, 2013, 252 p.
  • GUEGUEN, Catherine. Pour une enfance heureuse : repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau. Robert Laffont, 2014, 304 p.
  • INFO-SOCIAL 8-1-1. quebec.ca/sante/trouver-une-ressource/info-social-811
  • PREMIÈRE RESSOURCE, AIDE AUX PARENTS. premiereressource.com
  • RACINE, Brigitte. La discipline, un jeu d’enfant. Montréal, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2018, 152 p.
  • RACINE, Brigitte. L’autorité au quotidien, un défi pour les parents. Montréal, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2013, 200 p.
  • RACINE, Brigitte. Le respect, une valeur pour la vie. Montréal, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2016, 236 p.
  • SOINS DE NOS ENFANTS. Une discipline positive pour les jeunes enfants. www.soinsdenosenfants.ca
  • Y’A PERSONNE DE PARFAIT. nobodysperfect.ca

 

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