Apprendre une nouvelle langue ; s’adapter à une nouvelle culture ; s’y retrouver dans les démarches administratives ; se faire des amis… Changer de pays comporte son lot de défis pour les familles! Découvrez le parcours de sept parents qui ont choisi de s’installer au Québec.En 2017, Maria Vela Plasencia est partie du Pérou avec sa fille alors âgée de 1 ½ an pour venir au Québec rejoindre son mari, dans Lanaudière. Elle ne parlait pas français à son arrivée. Mais depuis 7 ans, la maman, qui a eu le temps d’avoir une deuxième fille, profite de toutes les occasions pour mieux maîtriser la langue.
Propos recueillis par Catherine Couturier
« Au début, mon mari me servait de traducteur. Malgré tout, la communication était vraiment difficile. J’étais découragée. Je me sentais seule, c’était difficile de parler avec les autres.
Pendant deux ans, j’ai appris le français par moi-même. Ce qui m’aidait, c’était d’écouter de la musique et la télévision en français. Par exemple, j’écoutais les nouvelles, et l’émission pour enfants Passe-Partout m’a beaucoup appris!
Sortir de la maison et rencontrer des gens d’ici m’a fait du bien. Ils m’encourageaient en me disant que j’étais capable et qu’ils me comprenaient. Quand j’ai enfin réussi à communiquer avec les autres, je me suis sentie moins dépendante de mon mari.
Après avoir eu ma résidence permanente, j’ai suivi des cours de francisation à temps plein pendant un an, à Joliette. Aujourd’hui, je continue à apprendre, notamment lorsque j’aide ma fille de 7 ans à faire ses devoirs. Je peux lire, je comprends et je parle, mais je continue à travailler l’écriture. Mon français n’est pas parfait, mais on me comprend…
Pour les enfants, c’est plus facile d’apprendre le français. Ma grande me parle en espagnol. Lorsqu’elle a commencé la garderie, à 3 ans, elle a commencé à ajouter des mots en français. Au début, elle mélangeait l’espagnol et le français, mais maintenant elle parle très bien les deux langues.
J’aimerais retourner aux études et trouver un travail. Je sens qu’en travaillant, je pourrais encore mieux connaître le français et, surtout, le québécois. »
Michel Bérubé, Gaïa Annie, Maria Vela Plasencia et Luna Sophie, Lavaltrie
Photo : Nicolas St-Germain