S'établir au Québec: 7 parents racontent

Apprendre une nouvelle langue; s’adapter à une nouvelle culture; s’y retrouver dans les démarches administratives; se faire des amis… Changer de pays comporte son lot de défis pour les familles! Découvrez le parcours de sept parents qui ont choisi de s’installer au Québec.

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S’adapter à une nouvelle vie

Apprendre une nouvelle langue ; s’adapter à une nouvelle culture ;s’y retrouver dans les démarches administratives ; se faire des amis… Changer de pays comporte son lot de défis pour les familles! Découvrez le parcours de sept parents qui ont choisi de s’installer au Québec.

En 2020, Oksana Shpik-Zakalyk a quitté l’Ukraine pour s’établir au Québec avec son conjoint et leur fils de 4 ans. Au début, ça n’a pas été facile pour eux, surtout qu’ils sont arrivés pendant la pandémie.

Propos recueillis par Maude Goyer

« À notre arrivée, on était confinés dans notre appartement. J’ai trouvé ça difficile, car j’étais très active en Ukraine. Ici, je me suis retrouvée seule et isolée. L’adaptation de mon garçon à la garderie a aussi été difficile au début. Il a commencé alors qu’il y avait de la distanciation sociale. Les éducatrices parlaient français et anglais, mais mon garçon ne connaissait ni l’une ni l’autre des langues!

Quand les règles de distanciation sont tombées, il s’est mis à jouer avec les autres enfants. Il s’est vite fait des amis. Les éducatrices ont été très accueillantes et l’ont beaucoup aidé.

Lorsque mon garçon s’ennuie de l’Ukraine et de ses grands-parents, je lui change les idées. On fait des dessins, on joue avec de la pâte à modeler et avec des blocs. Je prends des photos de ses réalisations (ex. : bricolage, construction de blocs) pour les envoyer à la famille. On fait aussi des appels vidéo ensemble.

J’apprécie beaucoup certains traits de personnalité des Québécois. Je trouve que les gens sont positifs et qu’ils se donnent le droit de s’exprimer, de donner leur opinion. Je constate aussi que l’ouverture d’esprit et la tolérance sont des valeurs importantes. Je suis heureuse que mon fils grandisse dans cette ouverture. »

Oksana Shpik-Zakalyk, Adam et Serlhi, Montréal

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Photo : Nicolas St-Germain

Le premier hiver

Apprendre une nouvelle langue ; s’adapter à une nouvelle culture ;s’y retrouver dans les démarches administratives ; se faire des amis… Changer de pays comporte son lot de défis pour les familles! Découvrez le parcours de sept parents qui ont choisi de s’installer au Québec.

En 2023, Léopold Sharangabo a quitté le Rwanda pour s’installer au Québec avec sa femme enceinte et leurs deux filles, âgées de 4 et 7 ans. La famille a atterri à Montréal au coeur de l’hiver, en plein mois de février. Une expérience marquante, dont le papa se souvient avec humour.

Propos recueillis par Julie Leduc

« C’est à partir de l’avion que j’ai vu la neige pour la première fois. Comme on arrivait d’un pays ensoleillé, nous n’étions pas habillés pour le froid. Il faisait -10 °C au moment de notre atterrissage! Heureusement, à l’aéroport, les services d’immigration nous ont fourni des vêtements pour l’hiver : des manteaux, des bottes et même des pantalons de neige pour les enfants.

La première sensation du froid et du vent de l’hiver n’a pas été agréable. Au début, j’avais peur. Il faut dire que j’avais suivi une formation avant d’immigrer au Québec au cours de laquelle des personnes m’avaient raconté que si on n’était pas bien habillé, le froid pouvait rentrer dans nos os et nous geler.

Je me souviens de ma première tempête de neige. J’étais dehors avec un ami immigrant. Dès qu’on a vu les premiers flocons tomber du ciel, on s’est mis à courir. Pour nous, c’était une menace! Un autre ami nous a vus courir et nous a rassurés en nous disant qu’il n’y avait pas de danger.

Petit à petit, je me suis habitué à l’hiver. Un organisme de Granby nous a aidés à nous installer un peu plus tard dans cette ville. C’est là que mes filles ont commencé à jouer dans la neige. D’ailleurs, elles ont très hâte à l’hiver prochain. Mon aînée me demande souvent quand la neige va revenir!

De mon côté, j’aime bien voir les gens profiter de l’hiver. Je les regarde patiner et skier, mais je ne suis pas encore prêt à essayer ces activités! Déjà, apprendre à pelleter et à balayer la neige, c’est très nouveau pour moi. Je ne suis pas excité comme mes filles à l’idée de revoir l’hiver. »

Léopold Sharangabo, Kaella Erin, Kelsie Emma, Francine Inamahoro et Karlee Esmene, Granby

Photo : Maxim Morin

Repartir à zéro, tout un défi!

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Originaire du Maroc, Anas Bourouaha est arrivé au Québec avec sa famille en mai 2022. Papa de deux jeunes garçons âgés de 4 mois et de 3 ans, il a vécu une belle expérience d’immigration, mais il a tout de même rencontré plusieurs défis.

Propos recueillis par Amélie Cournoyer

« Au Maroc, nous avions un bon statut social. Nous avons tout de même décidé de venir nous installer au Québec pour améliorer notre qualité de vie et l’avenir de nos enfants.

Quand on immigre, c’est comme une deuxième naissance. Il faut tout recommencer à zéro. Il y a plusieurs démarches à faire et beaucoup de documents à regrouper. Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Tout est nouveau! Il a fallu nous adapter à notre nouvelle réalité et à une culture différente. Pour m’encourager dans les moments plus difficiles, je me rappelle pourquoi on a immigré ici.

En arrivant au Québec, nous avons été chanceux de trouver du travail plus vite que prévu. Par contre, ça nous a pris du temps avant de trouver un logement adapté à nos besoins et à notre budget. Heureusement, nous avons eu du soutien de la part de quelques amis marocains. Il y a beaucoup d’entraide dans la communauté maghrébine de Montréal.

Il nous arrive tout de même d’être nostalgiques de notre pays et des gens là-bas. Nous avons tout laissé derrière nous… Mais, grâce aux nouvelles technologies, nous parlons pratiquement chaque jour à notre famille.

Le Canada, pour moi, c’est une deuxième chance dans la vie. Je n’aurais pas pu changer de carrière au Maroc, ni retourner aux études à 34 ans. Ici, même avec mes obligations et mes responsabilités de père, on me permet de faire des études à temps plein en comptabilité. C’est ce qui m’émerveille et me touche le plus dans mon expérience d’immigration. »

Ahmed, Anas Bourouaha, Mohammed Mehdi et Loubna Laksir, Montréal

Photo : Maxim Morin

Plus autonome grâce au français

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En 2017, Maria Vela Plasencia est partie du Pérou avec sa fille alors âgée de 1 ½ an pour venir au Québec rejoindre son mari, dans Lanaudière. Elle ne parlait pas français à son arrivée. Mais depuis 7 ans, la maman, qui a eu le temps d’avoir une deuxième fille, profite de toutes les occasions pour mieux maîtriser la langue.

Propos recueillis par Catherine Couturier

« Au début, mon mari me servait de traducteur. Malgré tout, la communication était vraiment difficile. J’étais découragée. Je me sentais seule, c’était difficile de parler avec les autres.

Pendant deux ans, j’ai appris le français par moi-même. Ce qui m’aidait, c’était d’écouter de la musique et la télévision en français. Par exemple, j’écoutais les nouvelles, et l’émission pour enfants Passe-Partout m’a beaucoup appris!

Sortir de la maison et rencontrer des gens d’ici m’a fait du bien. Ils m’encourageaient en me disant que j’étais capable et qu’ils me comprenaient. Quand j’ai enfin réussi à communiquer avec les autres, je me suis sentie moins dépendante de mon mari.

Après avoir eu ma résidence permanente, j’ai suivi des cours de francisation à temps plein pendant un an, à Joliette. Aujourd’hui, je continue à apprendre, notamment lorsque j’aide ma fille de 7 ans à faire ses devoirs. Je peux lire, je comprends et je parle, mais je continue à travailler l’écriture. Mon français n’est pas parfait, mais on me comprend…

Pour les enfants, c’est plus facile d’apprendre le français. Ma grande me parle en espagnol. Lorsqu’elle a commencé la garderie, à 3 ans, elle a commencé à ajouter des mots en français. Au début, elle mélangeait l’espagnol et le français, mais maintenant elle parle très bien les deux langues.

J’aimerais retourner aux études et trouver un travail. Je sens qu’en travaillant, je pourrais encore mieux connaître le français et, surtout, le québécois. »

Michel Bérubé, Gaïa Annie, Maria Vela Plasencia et Luna Sophie, Lavaltrie

Photo : Nicolas St-Germain

Le partage des tâches, c'est gagnant!

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Sherlande Sanon a accouché de son troisième enfant moins d’un mois après être arrivée au Québec, en décembre 2021. Quand la maman, d’origine haïtienne, a commencé à travailler à temps plein, son mari et elle ont dû revoir le partage des tâches ménagères et des soins aux enfants.

Propos recueillis par Amélie Cournoyer

« Dans mon pays, en Haïti, ce sont les femmes qui s’occupent des tâches ménagères. Lorsque nous sommes arrivés au Québec, nous avions déjà une fille et un garçon, et j’étais enceinte de 8 mois d’un autre garçon. Nous ne connaissions personne.

Mon mari s’est rapidement trouvé un travail. Mais un seul salaire n’était pas suffisant. Je me suis donc aussi trouvé un emploi à temps plein dans une usine. Il fallait qu’on s’organise. J’ai demandé beaucoup de conseils, surtout aux gens du CLSC. Ça nous a aidés à nous créer une routine de famille. Mon mari était d’accord. Il n’a pas gardé la mentalité de notre pays. Il veut bien s’intégrer ici.

Chaque samedi, nous faisons le ménage de la maison ensemble. Pour les petites tâches, c’est chacun notre tour, mon mari et moi. Une semaine, par exemple, c’est à moi de cuisiner pendant deux jours de suite. Pendant que je cuisine, mon mari s’occupe des enfants. Et vice versa.

J’ai un bon mari qui est prêt à donner un coup de main même si on ne lui demande pas, même si ce n’est pas son tour de faire la tâche. Lui, il veut toujours s’impliquer. »

Dawensky, Ritchy Sanon, Monel Desil, Joshua Bryan, Sherlande Sanon, Marie-Carmelle Registre, Ana Paula et Fritza Béa, Drummondville

Photo : Nicolas St-Germain

Des traditions à prendre et à laisser

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Papa d’un garçon de 4 ans et beau-père d’un autre de 9 ans, Behzad Damghani, originaire d’Iran, est arrivé seul au Québec en 2016. Depuis 7 ans, il a adopté plusieurs activités bien québécoises tout en restant fidèle à certaines traditions de son pays d’origine.

Propos recueillis par Maude Goyer

« J’étais divorcé et célibataire quand je suis arrivé au Québec. J’ai rencontré ma conjointe, qui est d’origine française, ici. Nous nous sommes mariés à l’automne 2020 au parc La Fontaine, à Montréal. Le cortège n’avait rien de traditionnel : il s’est fait à vélo!

Ici, c’est l’abondance. Je pense que c’est un privilège. Je suis conscient de ça. Mais je ne veux pas de gaspillage. Par exemple, je veux qu’on fasse attention à l’utilisation de l’eau quand on prend un bain ou une douche. En Iran, l’eau est rare. Il ne faut pas la gaspiller!

Parmi les rituels iraniens que j’ai conservés, un est particulièrement important pour moi : c’est la fête de Haft-Sîn, qui souligne le Nouvel An iranien et qui a lieu au premier jour du printemps, donc vers le 20 ou le 21 mars. C’est aussi un moment pour contacter ma famille en Iran.

Je me suis bien adapté au froid du Québec. Nous aimons faire du plein air, même l’hiver. Quand mon fils était plus petit, je le tirais dans un traîneau derrière. Nous avons aussi un rituel familial : chaque jour, à la fin de la journée, nous sortons en famille pendant une heure environ pour profiter des parcs autour de chez nous. C’est bon pour le moral! »

Rosemary Lemaire, Navid et Behzad Damghani, Montréal

Photo : Nicolas St-Germain

Trouver une deuxième famille

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En novembre 2021, Remalyn Bulalet a quitté les Philippines avec son garçon de 2 ans pour venir rejoindre son mari déjà installé depuis quelque temps à Saint-Gabriel-de-Brandon.

Propos recueillis par Catherine Couturier

« Même si mon mari travaillait ici depuis quatre ans, ça a été difficile de me faire des amis au début. Quand je suis arrivée, c’était la pandémie et c’était l’hiver. Les premiers mois, je voulais vraiment retourner aux Philippines.

Aujourd’hui, grâce à mon travail et aux cours de francisation, j’ai beaucoup d’amis. Ils sont originaires du Québec et de partout. Je leur parle dans un mélange d’anglais, de français et d’espagnol.

Comme nous sommes installés dans une petite ville, je crois que c’est plus facile de rencontrer des gens. Il y a même une dame dans un magasin qui a appris quelques mots dans ma langue d’origine, le tagalog. Tout le monde est gentil! Et contrairement aux Philippines, les relations sont très égalitaires et équitables ici, même entre patrons et employés.

Comme nous sommes la première famille arrivée des Philippines à Saint-Gabriel, j’essaie d’aider les nouvelles familles qui arrivent ici. Je leur dis : “Voilà ce qui va arriver, voici les activités… Vous allez devoir apprendre le français, c’est difficile!” On essaie de s’entraider. »

Remalyn Bulalet, Mackenzie et Jomar Bulalet, Saint-Gabriel-De-Brandon

Photo : Nicolas St-Germain

Conseils de parents à parents

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Allez chercher de l’aide
« N’hésitez pas à demander de l’aide. Depuis que j’ai demandé de l’aide au CLSC, je vais vers eux pour n’importe quoi. Je leur demande comment ça fonctionne ici pour avoir un prêt, comment on peut acheter une voiture si on n’a pas de travail… »
Sherlande Sanon, maman de 3 enfants âgés de 2, 5 et 12 ans

« Renseignez-vous pour connaître les organismes famille de votre région. Ils peuvent vous accompagner dans vos démarches. Dans notre région, les gens d’Action Famille Lavaltrie nous ont aidés avec nos papiers et notre inscription à des cours de francisation. On est tellement heureux de les connaître! Un autre organisme nous a aidés à trouver une garderie pour notre garçon. »
Remalyn Bulalet, maman d’un garçon de 5 ans

Créez-vous un réseau de contacts
« Ne pensez pas que ce sera facile de vous intégrer. Profitez de toutes les occasions pour entrer en contact avec les gens. Consultez les listes d’événements organisés dans votre quartier ou par votre municipalité et allez-y, sortez de chez vous! »
Oksana Shpik-Zakalyk, maman de 2 garçons âgés de 4 mois et 7 ans

« Évitez de rester seulement avec les membres de votre propre communauté. C’est un piège ! C’est important d’entretenir des relations avec des gens de toutes sortes d’origines. C’est comme ça qu’on comprend mieux le mode de vie des gens et qu’on se fait des contacts. »
Behzad Damghani, papa d’un garçon de 4 ans et beau-père d’un garçon de 9 ans

Amusez-vous en famille
« Même s’il y a beaucoup de choses à faire lorsqu’on arrive dans un nouveau pays, n’oubliez pas de passer du temps avec vos enfants! Écoutez-les quand ils parlent. Montrez-leur que vous les aimez et que vous tenez à eux. Puis, respectez les règles et les lois du pays d’accueil en lien avec l’éducation des enfants. »
Sherlande Sanon, maman de 3 enfants âgés de 2, 5 et 12 ans

« Ne gardez pas vos enfants à l’intérieur l’hiver. C’est important de les laisser jouer dans la neige. Assurez-vous qu’ils sont habillés chaudement, mais laissez-les aller dehors s’amuser. »
Léopold Sharangabo, papa de 3 filles âgées de 4 mois, 4 ans et 7 ans

« Lorsque vous arrivez au Québec, tentez d’en profiter pour visiter votre ville d’accueil en famille. Après, vous serez emportés par le train de la vie quotidienne et ça sera plus difficile de revivre l’expérience de touriste. »
Anas Bourouaha, papa de 2 garçons âgés de 4 mois et 3 ans

Apprenez le français dès que possible
« Informez-vous dès votre arrivée pour savoir comment vous inscrire à des cours de français. Personne ne m’avait dit qu’il y avait des cours offerts. C’est une Vénézuélienne rencontrée par hasard qui nous a parlé des cours de francisation. »
Maria Vela Plasencia, maman de 2 filles âgées de 18 mois et 5 ans

Naître et grandir

Source : magazine Naître et grandir, mai-juin 2024
Recherche et rédaction : Maude Goyer, Julie Leduc, Amélie Cournoyer, Catherine Couturier

Photo : Fatcamera | Gettyimages

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