Vivre ma paternité à plein régime

Vivre ma paternité à plein régime
Je me l’étais promis et, jusqu’à maintenant, c’est mission accomplie! Trente ans, un enfant de 16 mois, un deuxième qui, peu à peu, fera prendre des rondeurs irrésistibles au bedon de ma femme et aujourd’hui, je n’ai pas peur de crier haut et fort que je suis un papa comblé.


Pourquoi?

Pour une simple et bonne raison : parce que je m’étais juré de faire de mon rôle de père la pierre angulaire de ma vie et parce que je suis fier de vous dire que ce fut la meilleure décision de mon existence.

Après tout, mon enfant sera toujours mon enfant et je serai toujours son père. Quoi qu’il advienne. Quelle superbe motivation autour de laquelle bâtir!

Je fais partie des chanceux qui ont une femme exceptionnelle à leurs côtés. Ça aide énormément, évidemment. Je consens qu’il est plus facile de s’accomplir pleinement en tant que père lorsque nous sommes parfaitement heureux en tant qu’homme et en tant que conjoint. Je suis gâté!

Lorsque je m’arrête pour me questionner à savoir ce qui m’a amené à être un père aussi épanoui et à faire un certain bilan de mes premiers mois en tant que « jeune papa » (j’aime beaucoup me qualifier de « jeune papa »; ça me fait du bien, ça me rassure et ça m’évite peut-être quelques séances de psychothérapie!), quelques points me viennent à l’esprit. J’ai pensé les partager avec vous au cours des billets qui suivront afin d’aborder certains aspects de la paternité qui ont un impact important sur ma façon de la vivre à plein régime.

Je m’investis

Dès que j’ai appris la première grossesse de ma conjointe, je me suis mis en tête que ma vie allait prendre une nouvelle tournure et que je serais bientôt père.

Est-ce que j’ai eu peur? Parfois.

Est-ce que je me suis demandé si j’allais être à la hauteur? Une journée sur deux.

Se questionner est tout à fait normal, mais j’ai appris à me faire confiance. Je me suis intéressé à la grossesse, au développement de mon enfant, aux sentiments que vivait ma conjointe et, bien assez vite, j’ai commencé à parler avec mon futur bébé et à lui dire à quel point j’avais hâte de l’avoir dans mes bras. Il me répondait par deux ou trois coups de pied. Ça me convenait parfaitement.

Une fois que ce nouveau-né a fait son apparition et qu’il est venu donner un tout autre sens à notre quotidien, j’en ai fait ma priorité. J’ai pris le temps de le découvrir, de le bercer, de le cajoler et d’entamer de longues, de très longues discussions avec lui.

Je n’aurais pas aimé entendre tout ce qu’il se disait dans sa tête :
- Tu es un vrai moulin à paroles toi!
- Viens-tu vraiment de me demander si j’aimerais être aussi beau que toi quand je vais être grand, tête enflée?
- Ce n’est pas moi qui vais te dire pourquoi maman est de mauvaise humeur aujourd’hui, c’est ton problème!

Ça m’importait peu. Il aurait bien assez le temps de me lancer mes quatre vérités en pleine face dans quelques années! Pour l’instant, je pouvais lui raconter ce que je voulais et j’en profitais peut-être un peu, inconsciemment.

J’y ai mis du temps et de l’amour à la tonne. J’en mets encore.

J’ai aussi saisi bien assez vite qu’avec un enfant, on court souvent après le temps. On en manque toujours! J’ai donc décidé de transformer le « temps passé en famille » en du « temps de qualité en famille ». Ce n’est pas la même chose. Du tout.

Un père présent, c’est un père qui est là à 100 % lorsqu’il y est. Un père présent, c’est un père qui sait transformer un moment où nous « sommes ensemble » en un moment où nous « vivons ensemble ».

À l’occasion, je vous avouerai que je l’échappe. Toutefois, en l’ayant en tête, je suis capable de me ramener à l’ordre et de me dire : « Tu as ta femme, ton enfant, vous êtes ensemble, ne pense à rien d’autre que ça et nourris-toi de ce beau moment. »

Je vous reviendrai sous peu avec d’autres points que je considère comme primordiaux. D’ici là, j’ai un charmant jeune homme qui attend le bisou et le « Je t’aime » de son père pour pouvoir aller rejoindre Morphée.
 

14 mai 2012

Naître et grandir

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