Quand...
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le chaos envahit ma maison;
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mes enfants crient et se disputent pour des niaiseries;
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les souliers sont tout mélangés.
Quand...
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le linge refuse de se laver, de se sécher, de se plier et de se ranger tout seul;
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les télécommandes jouent à cache-cache sans ma permission;
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mes enfants transforment ma chambre en château fort assiégé par une armée de « coussins manzeurs de bonshommes pas zentils ».
Quand...
les chaussettes de mon homme se prennent pour la tour de Pise en s’empilant les unes sur les autres au pied de notre lit;
le frigo est (presque) vide parce que quelqu’un quelque part dans ma maison (genre moi) a oublié de faire les courses;
le téléphone n’arrête pas de sonner.
Quand tout le monde a besoin de moi là, tout de suite, maintenant, immédiatement pour une réclamation, une collation, une question, un bobo, un chagrin, un câlin, une injustice.
Quand les secondes deviennent anarchiques, les minutes hystériques, et les heures psychédéliques...
ET QUE TOUT CELA ARRIVE EN MÊME TEMPS!
Je m’enferme dans la salle de bain (le seul endroit avec une serrure) et je lis mon catalogue IKEA. Ne vous moquez pas. En ce moment, en cas de crise, l’effet sur moi est saisissant. Ça me calme le pompon instantanément. Feuilleter les pages et regarder défiler des pièces vivantes et bien rangées, admirer les petites boîtes empilées, les tiroirs organisés, les cuisines dégagées, le bordel contrôlé, voilà un fantasme organisationnel qui met aussitôt de l’ordre dans le chaos de mes cellules embrouillées. Hier, c’était un bon bain chaud; aujourd’hui c’est ça; demain ce sera peut-être l’ascension du Kilimandjaro. Qui sait? Chacun son truc!
11 novembre 2011