Un village pour faire grandir mes enfants

Un village pour faire grandir mes enfants
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Grands-parents, tantes, oncles, amis, voisins : tous les adultes aimants qui s’impliquent dans la vie d’un tout-petit participent à son bon développement.

Ma fille débarque à peine de la voiture de mes parents qu’elle me saute au cou. Les grandes ont passé le week-end chez papi et mamie. Les retrouvailles sont toujours appréciées.

– Maman, connais-tu Elvis?, me demande Simone avant même de me dire qu’elle s’est ennuyée.

Je lance un regard à mon père. Il transpire la fierté.

– Bien sûr que je connais Elvis! C’est le chanteur préféré de papi.

– Je connais toutes ses chansons, se vante Simone en fredonnant Love me tender.

Connaissant l’étendue du répertoire du King, je doute fort que l’affirmation de Simone soit juste, mais je me contente de sourire. Elle a l’oreille musicale et une mémoire phénoménale. Même si son anglais est approximatif, je reconnais bien les airs qu’elle chante.

Dans les jours qui suivront, elle demandera à voir des photos et des vidéos du King sur l’ordinateur. Elle aura même envie de découvrir d’autres chanteurs de « l’époque de papi ». Une nouvelle passion est née. Grâce à mon père.

Un apport précieux

Je vous donne cet exemple, mais je pourrais en citer des dizaines. Ma belle-mère Carmelle a initié Clémentine à la peinture. Tammy, l’éducatrice de Blanche et Léonard, leur apprend l’anglais au quotidien. Ma maman fouille en librairie pour faire découvrir de nouvelles séries littéraires à ma grande affamée de lecture. Les parents de Léa, qui habite sur notre rue, organisent une soirée d’astronomie annuelle et mettent alors leur superbe télescope à la disposition des enfants du quartier.

Tous ces adultes de mon entourage enrichissent les expériences de vie de mes trésors. Ils ont des intérêts différents des miens et je suis reconnaissante qu’ils les partagent avec mes filles et mon garçon. On ne sait jamais l’impact que l’on peut avoir sur la vie d’un enfant lorsqu’on lui communique nos passions. Après tout, si je travaille en communication aujourd’hui et si j’aime la langue française, c’est en bonne partie grâce à Judith, ma professeure de français en secondaire 1. C’était une grande amoureuse du sens des mots et elle a marqué positivement mon choix de carrière. Ses cours étaient passionnants!

C’est précieux, comme parent, de pouvoir compter sur un réseau pour aider les enfants à s’épanouir. Regardez autour de vous et je suis certaine que vous verrez une communauté prête à vous épauler, au plus grand bonheur de vos tout-petits.

 

2 mars 2018

Naître et grandir

Photo : GettyImages/Liderina

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