Juillet, c’est le temps des vacances! C’est aussi une période durant laquelle on peut faire plein de nouvelles activités avec nos enfants. On inscrit les plus jeunes pour une première fois dans une ligue de baseball ou de soccer, ou on envoie les plus vieux dans un camp de vacances ou chez grand-maman pour une semaine. Une chose est sûre, les vacances sont souvent une période de découvertes et de dépassements pour les enfants.
C’est ce que j’espérais en initiant de façon plus sérieuse Leeloo aux joies de la natation. Comme je suis assez à l’aise dans l’eau, je me suis mis en tête que j’allais lui apprendre à nager moi-même. Je l’ai donc prise avec moi afin de lui montrer les rudiments de la natation. Disons qu’elle a beaucoup protesté! Elle ne voulait pas lâcher mon cou, ne voulait pas battre des pieds et ne voulait pas non plus se saucer le corps. Seule chose que j’ai réussi à faire : la mettre dans une voiture de police, gonflable, qui avait 2 trous pour les jambes (on repassera pour le développement des habiletés en natation ici!).
J’ai ensuite recommencé à plusieurs reprises, toujours avec le même résultat... La seule qui a eu du succès avec Leeloo à cette activité c’est… grand-maman! Et c’est là que je me suis rappelé l’expérience de Toshiro en ski alpin.
J’avais décidé, il y a de cela près de 7 ans, que j’allais enseigner à mon garçon comment faire du ski. Processus assez simple selon le papa organisé que je suis : je n’ai qu’à me rendre à la montagne la plus proche, louer une paire de skis et passer la journée avec lui pour lui enseigner les rudiments de ce sport. Or, ça ne s’est pas passé exactement comme ça! L’après-midi a plutôt été une catastrophe, car Toshiro s’accrochait à moi et utilisait la technique du « Jell-O » lorsqu’il était temps de se remettre sur ses skis. Après 3 descentes avec mon fils, j’en ai eu pour 1 mois chez le chiro à réparer les dommages à mon dos…
J’ai abandonné l’idée et je l’ai inscrit à des cours. C’est là que j’ai pu observer que la dynamique entre mon garçon et l’instructeur était complètement différente. Il l’écoutait, il se tenait bien sur ses 2 jambes et il faisait beaucoup de progrès après chaque descente.
J’ai donc compris que c’était notre relation qui était à la source du problème. Toshiro est habitué d’avoir son père autour de lui pour le protéger. Lorsque j’étais présent, il n’avait pas besoin de développer ses propres ressources pour s’adapter à la situation puisque j’étais là pour l’aider à faire face aux événements. Utiliser un tiers (ici l’instructeur) pour amener mon enfant à développer les habiletés nécessaires en ski était donc une excellente solution dans ce cas-ci.
J’ai encore eu un bon exemple de ce phénomène cette semaine alors qu’une amie psychologue m’a confié que lorsqu’elle était présente aux joutes de soccer de sa fille, celle-ci ne veut pas aller sur le terrain. Toutefois, lorsque c’est papa qui l’accompagne, la petite participe au match avec beaucoup de plaisir!
Que doit-on retenir de ces situations? La relation avec notre enfant peut parfois être la cause des difficultés rencontrées. Comme parent, il est donc important de trouver des solutions qui vont permettre à notre enfant de développer tout de même ses habiletés : que ce soit de l’inscrire à un cours avec un instructeur qualifié (ou de se tourner vers grand-maman comme dans le cas de Leeloo!) ou de demander à quelqu’un d’autre d’accompagner notre enfant à l’activité si notre présence semble nuire à sa participation.
Il importe de ne pas trop se questionner dans ces situations. Ce n’est pas de la faute à maman ou à papa, c’est seulement que certaines situations impliquant notre enfant entrent en conflit avec notre rôle de parent.
10 juillet 2014