Un CPE la nuit

Un CPE la nuit

Un CPE ouvert jusqu’à 1h du matin, ça existe vraiment? Je me suis rendu compte que oui en lisant ce reportage de Radio-Canada.

Comment font les parents pour réussir à mener un tel rythme de vie sans hypothéquer leur famille? Est-ce acceptable d’imposer une telle routine aux enfants? Les parents n’ont-ils pas d’autres options que d’envoyer leur petit dans un service de garde la nuit?

Je me suis posé des questions que bien des gens qui n’ont jamais eu à jongler avec un horaire de travail atypique se poseraient. Et après avoir visionné le reportage, mes interrogations se sont volatilisées et ont laissé place à un grand « Wow! ».

Finalement, il semble que les enfants y retrouvent bel et bien une routine et que plusieurs d’entre eux passent même plus de temps avec leurs parents que ceux qui fréquentent le service de garde de jour. Les mères et les pères semblent aussi moins pressés et moins stressés, ce qui est bénéfique pour la famille.

Et si la formule était tout simplement gagnante?

Avouons-le, avoir 2 parents dans le portrait qui travaillent de jour et qui ont leurs fins de semaine tout entières pour prendre du bon temps avec leurs enfants sans devoir aller au boulot, on pourrait croire qu’il s’agit du « modèle de rêve ». Mais, est-ce mieux pour autant?

Chose certaine, tous recherchent l’équilibre et les meilleures solutions pour réussir à concilier adéquatement travail et famille. Même moi, avec mon horaire de jour. Le même horaire que ma conjointe!

L’importance du réseau d’entraide

On s’en doute cependant, les ressources pour les familles qui ont des horaires de travail variables se font plutôt rares, m’ont confié certains parents. Pour Mireille, par exemple, l’implication du réseau d’entraide joue un grand rôle dans le quotidien de sa famille : les grands-parents, les oncles et les tantes, les parents des enfants qui pratiquent les mêmes activités que les siens, etc.

« Nous sommes plus disponibles pour les rendez-vous médicaux, pour les activités à l’école et au CPE, pour les passages obligés au garage, mais l’équilibre est difficile à maintenir. La vie sociale de la famille est aussi touchée puisque nos journées de congé changent. Il faut réussir à faire les meilleurs choix pour les enfants en tentant de ne pas s’oublier comme parents et comme couple. C’est tout un défi! », affirme-t-elle.

De son côté, Marie-Claude -  qui est infirmière -  travaille le soir, revient à la maison à 00h45 et doit être « sur le piton » à 6h pour s’occuper des enfants. Tout cela est très exigeant, mais heureusement, elle a un « chum en or », comme elle le dit si bien.

« Mon conjoint est très impliqué. Il peut aller porter les enfants à la garderie, aller les chercher, s’occuper de tout afin que ça fonctionne à la perfection. Mais si je ne me lève pas le matin, je ne vois pas mes petits et quand je reviens le soir, ils dorment. C’est déchirant! Par contre, avec un tel horaire, lorsque nous sommes tous les 4 ensemble, les commissions sont faites, les repas sont prêts à l’avance, le ménage est à jour alors contrairement à d’autres familles, nous avons du temps de qualité à 100 %! »

 

5 mai 2015

Naître et grandir

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