Un amour de grand frère

Un amour de grand frère

Dès que j’ai su que ma conjointe était enceinte de notre deuxième enfant, je m’imaginais la réaction de mon premier et les charmantes attentions qu’il aurait dans le futur (ou que j’espérais qu’il aurait) envers son petit frère. Bien sûr, il aurait pu avoir de la difficulté à accepter la venue d’un être qui allait nous gober temps et énergie, un nouveau venu avec qui il devrait dorénavant partager maman et papa. Il n’en fut rien.

Je suis un papa choyé parce que mon grand garçon surpasse ce que j’avais imaginé, ce dont j’avais même rêvé. Ainsi, du haut de ses 2 ans et demi, chaque fois qu’il prend la peine d’aller chercher un jouet pour l’apporter à notre petit bonhomme de 6 mois, il m’épate. Chaque fois que Mini pleure et qu’il accourt pour lui proposer sa suce, délicatement, sans insister, il me renverse. Chaque matin, lorsqu’il se réveille et qu’il me demande : « Papa, ’é où Éli? », puis qu’il part lui faire ce qu’il appelle une « caresse douce », il me remplit d’une grande fierté.

Ce n’est pas grand-chose, ça peut paraître anodin et je suis bien conscient qu’un jour ou l’autre, pour d’excellentes raisons ou pour des motifs tout à fait absurdes, ils voudront s’arracher mutuellement les cheveux. Mais pour le moment, c’est si beau de voir cette complicité naissante  entre les deux; ces sourires qu’ils échangent, en dépit de la maladie de notre petit dernier qui a ralenti son développement au cours des 2 derniers mois.

Non seulement mon grand est bon et gentil avec son frère, mais je crois percevoir de l’empathie dans son regard. Il est très attentionné, doux et il veut son bien.

Il est si heureux de nous dire: « Éli ’é pus malade. ’A pus d’chocs ’dans tête! » (parce qu’il souffre d’épilepsie, laquelle est présentement contrôlée).

Bon... je dois vous avouer que comme il ne nous avait pas vus depuis un bout de temps, la première chose qu’il a dite lorsque nous sommes revenus, il y a quelques jours, de nos 4 semaines d’hospitalisation au CHU Sainte-Justine aura été : «Iiiiiii! Éli ’é gros! ». Mais ça, ce n’était que de la spontanéité! (Mini est présentement en traitement de cortisone et est aussi rond qu’une montgolfière.)

Il l’aime, quoi! Je pense que c’est ça. De l’amour, tout simplement. Entre 2 humains qui apprennent lentement à découvrir la vie.

Et moi, je trouve ça beau.

Juste beau.
 

10 juin 2013

Naître et grandir

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