Situations gênantes

Situations gênantes
Je ne sais pas pour vous, mais je ne compte plus le nombre de fois où mes enfants m’ont mise dans une situation embarrassante. J’ai l’impression que je pourrais écrire un roman sur le sujet tellement les exemples se bousculent dans ma tête.


À la plage...

Le ciel est bleu. La mer est calme. Je relaxe sur le sable en observant mes enfants qui barbotent joyeusement entre un couple d’amoureux qui s’embrassent et 3 jeunes filles qui papotent les pieds au frais. Tout à coup, ma petite se dresse et crie : « MAMAAAAAAAAAN, EST-CE QUE ZE PEUX FAIRE PIPI DANS L’EAU COMME HIER? »

Note à moi-même : acheter un grand chapeau, des immenses lunettes de soleil, un gros parasol pour préserver mon anonymat OU éviter cette plage durant les 10 prochaines années.

À l’épicerie...

Mes enfants sont sages comme des images depuis 45 minutes. Ils vont et viennent sans bruit pendant que j’arpente tranquillement les allées pour compléter ma liste de courses. Au moment précis où j’arrive à la caisse, ils se précipitent pour m’aider. Je comprends pourquoi en sortant une multitude de produits inconnus de mon chariot que je rends, confuse, à la caissière : 4 paquets de bonbons (« c’est pour quand on sera sage maman! »), 4 sacs de crottes de fromage (la dame a dit que c’est des crottes de vache! trop drôle »), une boîte de désodorisant (« c’est rose! C’est à moi. Si te plé maman, dis oui. Dis oui! ») et une boîte de nourriture pour chat (« Mon fils : on n’a rien trouvé pour les chiens. Moi : je vous rappelle que nous n’avons pas de chien, ni de chat non plus d’ailleurs »)

Question à moi-même : est-ce vraiment nécessaire d’emmener les enfants faire les courses avec moi?

Aux cascades d’eau...

Après une journée bien remplie, je file avec ma fille me changer dans une des cabines d’essayage situées à l’extérieur près des restaurants. Une fois ma petite bien au sec et habillée, je me penche vers l’avant pour enlever mon maillot de bain. À ce moment précis, ma fille ouvre le rideau pour sortir, exposant mon postérieur aux regards des baigneurs hilares.

Note à moi-même : m’inscrire à un cours d’abdos-fessier. Tant qu’à offrir mon corps à la vue de tous, autant que ce soit agréable à regarder.

Dans l’autobus...

Je suis assise dans l’autobus. Ma fille dévisage une femme, assise devant nous. En voyant son air interrogateur, je lui demande si tout va bien. « Maman, ze crois qu’elle est méssante. Regarde, elle a l’air fassé. Elle est toute noire! » Ce à quoi mon fils répond : « Elle a peut-être mangé trop de chocolat! »

Note à moi-même : passer à la bibliothèque pour emprunter des livres sur les peuples du monde OU revenir vivre en ville pour replonger dans la diversité ethnique.

Quand j’y repense, je trouve ça toujours drôle, mais je vous jure que sur le moment, je n’en mène pas large. Une chose est certaine, dans quelques années, ce sera à eux, mes chers enfants devenus ados, d’avoir probablement honte de moi parce que je serai trop ceci ou pas assez cela. Je vais m’en donner à coeur joie!

 

10 août 2011

Naître et grandir

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