Quand on est un enfant, on aime écrire au père Noël pour lui transmettre la liste de nos choix de cadeaux de Noël. Pour cela, il faut avoir « magasiné » un peu.Quand on est un enfant, on aime écrire au père Noël pour lui transmettre la liste de nos choix de cadeaux de Noël. Pour cela, il faut avoir « magasiné » un peu.
Lorsque ma sœur et moi étions enfants, le meilleur endroit pour faire notre sélection, c’était le catalogue Sears ou celui de Distribution aux consommateurs. Nous avons passé des heures à rêver que tous ces jouets étaient disponibles pour nous. Au fil des jours, on choisissait, puis on en rajoutait. On changeait d’avis, on recommençait, on hésitait… Encore juste un et un autre… On en aimait trop! Choisir était presque impossible. Quel budget était raisonnable? Avions-nous été assez sages?
Puis ce fut au tour de mes enfants. Le catalogue Sears spécial Noël (très épais) était attendu chaque année avec beaucoup d’impatience. Mon ainé avait trouvé un bon moyen pour distinguer les choix des trois enfants : encercler leurs préférences avec une couleur de crayon différente. Encore une fois, le plaisir de recommencer à choisir presque tous les jours jusqu’au 24 décembre, de changer d’idée, de réfléchir, de s’en parler, s’influencer, s’obstiner, se conseiller, bref, en aimer trop, au grand bonheur de chacun de mes enfants.
Dans ces années-là, le père Noël appelait à la maison pour savoir s’ils avaient été sages et ce qu’ils désiraient pour Noël. Oui, oui! Il appelait pour parler à chacun d’eux personnellement. Même si la voix du père Noël ressemblait étrangement à celle de grand-père, mon ainé avait conclu que c’était plausible puisqu’ils étaient vieux tous les deux.
En cette fin d’année 2020, peut-être par pure nostalgie, j’ai commencé à conserver dans une boîte les mini catalogues de différents magasins et les pages de circulaires du temps des fêtes où l’on voit tous ces jouets, articles de sports d’hiver et décorations de Noël. Je l’ai offerte à mon petit-fils Louka. Quand il a découvert cette caverne d’Ali Baba, il a tout étendu autour de lui pour mieux voir et, tous les jours qui ont suivi, il a fait des choix, changé d’idée, hésité… aimé trop pour devoir choisir. ☺
Ça m’a fait du bien de constater que peu importe la génération et les difficultés de la vie, user ces pages du regard, avec tout l’imaginaire et l’émerveillement que peut avoir un enfant, rêver et espérer, c’est magique.
4 décembre 2020
Photos : Marie-Josée Fournier