Rentrée: mon coeur de mère est-il prêt?

Rentrée: mon coeur de mère est-il prêt?
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Quand je songe à septembre, j’angoisse. Mon bébé effectuera une rentrée progressive à la garderie et Simone prendra le chemin de la maternelle.

Je vérifie de nouveau la liste des fournitures scolaires. Tout y est. Je m’y suis pris d’avance cette année. Les sacs d’école sont déjà garnis. Les boîtes à lunch achetées. Les articles identifiés avec le prénom des enfants. Les vêtements chauds prêts à envahir les tiroirs. Ne reste que mon cœur de mère à préparer.

Quand je songe au mois de septembre à venir, j’angoisse. Mon bébé effectuera une rentrée progressive à la garderie et Simone prendra le chemin de la maternelle. Deux rentrées, deux bouleversements! Nous abordons le sujet à l’occasion, de manière positive, afin de les préparer psychologiquement.

Mes enfants ont tous effectué leur rentrée à la garderie à des âges différents, variant de 8 à 16 mois. Chaque fois, je trouvais que c’était trop tôt. Chaque fois, j’avais peur qu’ils ne soient pas prêts à être séparés de moi. Chaque fois, j’ai pleuré. Je sais déjà que la rentrée de Léonard ne fera pas exception à ce chapitre.

S’il est comme ses sœurs, mon fils pleurera quelques minutes à mon départ et aura un peu de difficulté à s’endormir sans l’odeur de maman à l’heure de la sieste. Mais rapidement, il s’habituera à son nouvel environnement, à son éducatrice et aux amis. Puisqu’il sera gardé en groupe multiâge, il aura Blanche pour le protéger et le rassurer. Du moins, c’est ce que j’aime penser.

Quant à Simone, j’ai peine à croire qu’elle rejoint déjà mon ainée à l’école primaire du quartier. Ma Bobinette rêveuse est-elle prête à écouter des consignes et mettre les pieds dans la réalité? Hier encore, nous sommes allés chez des amis possédant des chevaux. Les filles ont dorloté un superbe mâle prénommé Zozo. « Moi, je décide que c’est une fille », a objecté Simone. Zozo est devenu Majesté, le cheval-princesse… Misère! Ça s’annonce mal pour les voyelles et les consonnes.

Le jour de la rentrée, comme bien des parents, j’afficherai un sourire de circonstances. Je tiendrai juste leur petite main un peu plus longtemps dans la mienne au moment de l’au revoir. J’attendrai d’avoir enfilé mes lunettes et tourné le dos pour pleurer, afin de ne pas leur transmettre mon chagrin de les voir grandir trop vite.

Ils sont prêts pour cette nouvelle étape. C’est moi qui ne le suis pas.

 

11 août 2016

Naître et grandir

Photo : iStock.com/killerb10

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