Quand le temps manque pour le gâteau d'anniversaire...

Quand le temps manque pour le gâteau d'anniversaire...
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Voici une anecdote banale, mais qui témoigne de tous ces petits riens que l’on doit abandonner pour survivre au quotidien en famille.

Je retourne la boite de préparation pour gâteau et constate que je dois ajouter de l’eau de l’huile et des œufs au mélange qu’elle contient. Je n’en avais aucune idée. Par chance, j’ai tous ces ingrédients sous la main.

C’est la première fois que j’achète un gâteau du commerce pour l’anniversaire d’un de mes enfants. Habituellement, j’en cuisine un avec amour et patience. Comme ma maman l’a fait pour moi quand j’étais petite. Mais présentement, je manque de temps. Si je souhaite déposer un dessert sur la table pour le souper d’anniversaire de Simone, je dois me rabattre sur cette solution éclair.

Je me demande si les convives remarqueront la différence. Je vais quand même prendre le temps de décorer le gâteau selon le thème choisi pour la fête. C’est habituellement ce qui retient l’attention des enfants. Bien plus que la saveur de la pâte. En dessous d’une bonne couche de crémage, qui verra la différence à part moi?

L’anecdote est banale, mais elle témoigne de tous ces petits riens que l’on doit abandonner pour survivre au quotidien en famille. Surtout quand on a plusieurs enfants. Pour certaines, c’est la disparition du bain chaud dans lequel elles aimaient lire un magazine, tranquille. Pour d’autres, c’est l’acceptation de la poussière qui s’accumule parce qu’elles n’ont plus le temps de faire le ménage comme avant. Ça peut aussi être les sorties avec les copines qui se font plus rares, les soupers en amoureux qui sont remplacés par l’achat de mitaines pour les enfants, etc. Pour moi, c’est l’arrivée des préparations commerciales pour gâteaux.

Jusqu’à récemment, j’ai toujours pris soin de cuisiner le plus possible. Parce que ça nous permet de contrôler ce qu’on mange, mais surtout parce qu’on aime mitonner. Cependant, depuis la naissance de Léonard, la pizza congelée a une place de choix dans mon congélateur. Les mélanges à gâteaux ne sont plus faits maison. Il y a même un soir ou deux où je me suis tournée vers la restauration rapide pour nourrir mes enfants sans devenir folle!

Je ne suis pas heureuse de ces nouveautés et j’espère bien reprendre le dessus sur notre horaire de famille chargé et chaotique. Mais en attendant, ce sont des compromis qui me permettent de garder le sourire et de sauver quelques précieuses minutes que je consacre au jeu ou à la détente.

Finalement, j’ai servi mon gâteau et mon beau-père m’a félicitée. Il le trouvait succulent. J’ai eu envie de prendre le compliment sans dévoiler mon secret. J’avais un peu honte d’avouer que j’avais acheté un gâteau en boite. Devant mon aveu, tout le monde a ri de bon cœur. Et savez-vous quoi? C’est vrai qu’il était meilleur que les gâteaux que je cuisine habituellement. ;-)

 

28 janvier 2016

Naître et grandir

 

Photo : Josée Bournival

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