Passe-moi la puck!

Passe-moi la puck!

Certains gars de mon entourage m’ont peut-être déjà entendu leur dire, en langage typiquement mâle : « Hey! N’hésite pas! Mets tes patins, va sur la puck et prends tout le temps de glace qui te revient! »

Ma vision de la paternité, c’est un peu ça. En d’autres mots, je prends ma place et je me donne le droit à l’erreur. Mais, je suis conscient que ce n’est pas toujours aussi facile à mettre en pratique qu’à dire.

Vous réfléchissez à la possibilité d’avoir un bébé ou êtes sur le point d’en avoir un? Vous suez à grandes gouttes à l’idée que vous serez malhabile? Vous n’avez jamais gardé d’enfants lorsque vous étiez adolescent? Vous vous êtes toujours tenu le plus loin possible des poupons qui poussaient dans votre entourage parce que vous aviez peur de les casser en deux d’un geste maladroit? Ou vous craignez d’avoir à gérer des pleurs interminables qui vous feraient paraître comme le Dieu des incompétents et provoqueraient une inondation dans le quartier tout entier?

Vous savez quoi? J’étais comme ça. Et il en est de même pour la plupart des gars que je connais, alors rassurez-vous!

Plus encore. Ce sont ces pères-là qui sont souvent tout à fait exceptionnels. Le genre de père que l’on observe au centre d’achats ou au parc et que l’on aurait envie d’aller voir pour lui dire : « Toi, la paternité, t’as ça dans le sang, mon homme! »

L’instinct paternel

Vous avez sûrement déjà entendu quelqu’un vous dire : « Quand c’est notre enfant, ce n’est pas la même chose que quand c’est celui d’un autre. » C’est bien vrai! Les gars, je pense que nous avons un instinct paternel autant que les mères ont un instinct maternel, mais que nous manquons trop souvent de confiance en nous. Il ne faut pas avoir peur de dire ce que l’on pense et d’oser faire des essais! Notre enfant aura besoin de nous toute sa vie et plus nous créerons des liens forts en bas âge, plus notre relation sera solide et durable.

Une fois de temps en temps, je me suis fait lancer un « je te l’avais dit que ça ne marcherait pas comme ça » par ma conjointe, mais je sais pertinemment qu’elle apprécie me voir prendre des initiatives, faire des tentatives et ne pas avoir à me répéter de faire telle ou telle chose.

En dépit de tout notre bon vouloir, nous connaîtrons des ratés. Parfois, le ton montera, nous fixerons mal une couche (quelques débordements et on comprend assez rapidement l’enjeu et l’importance d’y porter attention!) et nous aurons parfois l’impression de ne pas être tout à fait à la hauteur.

Mais, entre vous et moi, on s’en fout un peu! Parce que pour être un bon père, il ne faut pas être parfait.

Un papa aimant, attentionné, patient, qui croit en lui-même et au potentiel de son enfant et qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider à grandir et à tailler sa place dans notre merveilleux monde, c’est déjà énorme!

Le regard approbateur de fiston semble aller dans le même sens. Oups! Attendez…
- Tu me dis non. Quoi? Tu veux apporter une correction. Tu trouves que je suis un papa parfait! Merci, t’es gentil!
J’ai tout un fils!

Allez! Laissez-moi donc interpréter ses yeux comme ça me plaît! Il ne tardera pas à faire des phrases complètes et à dire tout haut ce qu’il pense de moi!
 

11 juin 2012

Naître et grandir

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