On est tous le parent parfait de quelqu'un d'autre

On est tous le parent parfait de quelqu'un d'autre
Sans même le vouloir, parfois on se compare. Mais pourquoi présume-t-on que les autres parents sont parfois « meilleurs » que nous? Réflexion de Jean-François Quessy.

Quand on regarde autour de soi, on voit plein de bons parents : le papa qui joue au soccer avec cinq ou six enfants du quartier un samedi après-midi et qui court sans jamais s’essouffler; la maman assise par terre sous la pluie en train de ramasser des vers de terre avec son plus jeune; le papa et la maman qui ont vécu une superbe activité familiale et qui tapissent déjà notre fil d’actualité sur les médias sociaux, etc.

Sans même vouloir se comparer, on ne peut pas fermer les yeux et ignorer comment nos proches, nos amis, nos voisins exercent leur parentalité.

Pourquoi présume-t-on qu’ils sont de « bons » parents, voire de « meilleurs » parents que nous?

C’est simple : souvent parce qu’ils font ou parce qu’ils sont quelque chose que nous ne sommes pas.

Et, à travers ces différences, leurs enfants ou les enfants qui les entourent semblent être bien, heureux et avoir beaucoup de plaisir.

À cet instant, la comparaison devient inévitable puisqu’on aimerait tous être CE parent-modèle. Celui que l’on idéalise. Celui qui semble si parfait. Celui qui fait « ce que l’on devrait aussi être capable de faire » pour être à la hauteur.

On oublie beaucoup trop vite ce que l’on accomplit auprès de nos tout-petits et ce que l’on est au quotidien. Vous savez… Ce que les autres parents perçoivent de nous et que l’on ne voit même plus nous-mêmes.

Ce qu’ils captent lorsqu’ils regardent aller notre cellule familiale : notre capacité à gérer les conflits; notre sang-froid dans les moments d’adversité; notre planification de la semaine; nos jeux de société sur le balcon; le temps que nous nous réservons en couple pour demeurer un couple uni; nos soirées où nous accompagnons le plus jeune dans un sport, etc.

Alors si l’on est pour continuer à se comparer, cessons de le faire pour se rabaisser et faisons-le donc plutôt pour s’inspirer, le plus simplement du monde, sans s’obliger à atteindre des objectifs inatteignables.

De toute façon, on est tous le parent parfait de quelqu’un d’autre!

 

29 octobre 2020

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/lisegagne

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