Nos vacances en famille

Nos vacances en famille
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Je passe tout l’été en compagnie des enfants. C’est un grand bonheur! Ou presque… J’avoue qu’à la fin juin, j’étais un peu angoissée.

Je passe tout l’été en compagnie des enfants. C’est un grand bonheur! Ou presque… J’avoue qu’à la fin juin, j’étais un peu angoissée. Il y a tellement de parents qui m’ont regardée avec pitié et qui ont poussé un soupir de découragement quand je leur ai annoncé que je passais la saison estivale avec mes 4 amours. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. J’en étais presque venue à douter de mes capacités à passer deux mois avec mes propres enfants.

Je vous confirme que je n’ai pas de difficulté à m’endormir le soir venu. J’avoue également que je regrette à l’occasion le temps où tous les enfants faisaient une sieste d’après-midi. Mais chaque matin, quand Simone veut se faire confirmer qu’on est « encore » en congé, j’éprouve un bonheur immense à voir sa mine ravie et celle de ses soeurs.

Dans les jours qui ont suivi la fin des classes, j’étais légèrement déstabilisée. Mes enfants exigeaient de moi que j’organise constamment des activités, que je leur offre de la nouveauté quotidiennement, que je renouvelle mon arsenal de jouets estivaux et j’en passe! J’ai refusé.

Je rêvais d’un été relaxe dans la cour. Un été à se reposer et à mettre le nez dehors. Des vacances où une simple visite à l’épicerie pourrait faire office de sortie. Une saison à prendre le temps de vivre, à manger ensoleillé et à se baigner. Je souhaitais que mes filles fouillent l’herbe à la recherche des insectes, qu’elles se salissent les mains dans un bac de boue, qu’elles farfouillent dans le bosquet de framboises à la recherche des fruits murs. Bref, j’avais envie qu’elles passent un été semblable à ceux que j’ai connus quand j’étais enfant.

Honnêtement, ça aura pris plus de deux semaines avant qu’elles acceptent mon pas d’escargot. Se mettre au rythme des vacances a été long… Ça me prouve à quel point elles avaient besoin, comme moi, de décrocher de l’horaire scolaire.

Je suis gênée de l’admettre, mais j’ai parfois l’impression de ne pas bien connaître mes enfants. Leurs goûts changent, leur personnalité se transforme et j’ai envie de profiter de l’été pour les redécouvrir.

Je ne sais pas si je pourrai toujours conjuguer mes occupations professionnelles avec un été complet en famille. Peut-être que l’an prochain les enfants devront être en garderie et au camp de jour. Mais une chose est sûre : je suis très heureuse de ma situation actuelle.

 

14 juillet 2016

Naître et grandir

Photo : Collection personnelle, Josée Bournival

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