Mon bébé à la maternelle

Mon bébé à la maternelle
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
En septembre prochain, Léonard prendra le chemin de l’école avec ses grandes sœurs. Josée Bournival prépare son inscription et nous raconte.

Je regarde le certificat de naissance de mon fils avec tendresse. Je n’aurais jamais cru poser un regard affectueux sur ce bout de papier. L’heure de sa naissance y est inscrite : 8h18. C’était hier, il me semble, que j’arrivais à l’hôpital, dans le trafic matinal, pour le mettre au monde en quelques minutes seulement. Tout a toujours été rapide avec lui.

Si je tiens ce document officiel entre mes mains, c’est que l’heure de l’inscription à la maternelle a sonné. En septembre prochain, Léonard prendra le chemin de l’école avec ses grandes sœurs. Et le certificat de naissance original est un des nombreux documents à prévoir pour l’inscription.

Mon bébé, à l’école… déjà! J’arrive à peine à y croire.

La pandémie change un peu le processus. Elle le rend moins facile et chaleureux. Dans mon entourage, les familles qui l’ont vécu en septembre dernier sont partagées : les expériences varient de très stressantes à très positives. Certains parents se sentent exclus à cause des mesures de distanciation; d’autres soulignent la grande délicatesse du personnel enseignant qui fait des merveilles pour intégrer les enfants en douceur.

On se croise évidemment les doigts pour que la « situation COVID » ait changé avant la rentrée officielle de notre fils, à la fin de l’été.

Je me considère chanceuse que ce ne soit pas l’aîné de la fratrie qui rentre en maternelle. Nous connaissons déjà l’école, le personnel qui y travaille, les étapes qui s’en viennent, etc. Ce n’est pas complètement de l’inconnu pour nous. J’ai une douce pensée pour tous les parents qui vivront ce changement pour la première fois dans des circonstances qui risquent d’être encore exceptionnelles.

Je suis quand même émotive à l’idée de voir le plus jeune de la famille franchir cette grande étape. C’est peut-être l’accumulation du stress des derniers mois ou l’isolement causé par la pandémie. C’est le quatrième enfant que j’accompagne vers l’école. On pourrait espérer que l’émotion soit moins grande. Pourtant non. Juste y penser et j’ai les larmes aux yeux.

Je sais que nous sommes nombreux à inscrire un enfant à l’école ou à la garderie ces temps-ci. On vit tous la même chose, mais séparément. On vit des angoisses, différentes ou semblables, mais qu’on hésite parfois à partager, faute de contacts sociaux. Dommage.

De son côté, Léonard a hâte de porter son sac à dos sur ses épaules et de partir à pied avec « mes sœurs ». Il parle déjà du contenu de sa boite à lunch et des amis avec qui il va « bien jouer ». Né à l’automne, il sera un des plus vieux de sa classe. Il est plus que prêt. C’est juste moi qui traîne de la patte, encore, avec mon cœur de maman qui trouve que ça va trop vite.

 

2 février 2021

Naître et grandir

 

Photo : GettyImages/Sladic

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