Maman, j’suis fatiguée

Maman, j’suis fatiguée
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
En début de semaine, ça se passe plutôt bien. Mais à compter du mercredi soir, ça peut exploser pour une niaiserie. Les enfants sont fatigués!

Mon amoureux plonge son regard dans le mien. J’y lis le même désespoir qui m’habite. Nous sommes jeudi soir et ça commence à paraître que les enfants sont fatigués. Nous enchaînons les crises depuis le retour de l’école. « J’haïs ça le poulet! » « Elle n’arrête pas de me regarder! » « J’suis pas capable de détacher mon manteau! » « C’était à mon tour de parler! » « Tu comprends pas! » « Je voulais choisir l’émission! » « J’suis tannée d’avoir des sœurs! » Etc. Tout est prétexte pour exploser.

Le passage de la garderie à l’école a eu cet effet sur mes deux grandes. L’adaptation se fait lentement. D’abord, l’abandon de la sieste en maternelle et ensuite la concentration exigée pour apprendre à l’école les épuisent. En début de semaine, ça se passe plutôt bien. Mais à compter du mercredi soir, ça peut exploser pour une niaiserie.

La routine du dodo est toujours la même. Les enfants se couchent à une heure raisonnable. Le matin, chacun se réveille à son rythme. Nous avons la chance de ne jamais utiliser de cadran pour le lever. Bref, j’ai tendance à croire que leurs besoins en sommeil sont comblés.

Bien sûr, il y a ces nuits où un des enfants tousse et réveille les autres. Ces autres nuits où Léonard jase parce qu’il n’a pas envie de dormir à 2 h du matin. Et ces autres encore où un cauchemar fait en sorte qu’un enfant nous appelle auprès de lui et réveille la maisonnée. Mais sinon, les nuits sont paisibles.

Pour les aider à bien dormir, nous essayons divers trucs : pas de télé après le souper, routine d’avant dodo relaxante, saine alimentation et exercice. Malgré tout, chaque semaine, le jeudi plus particulièrement, c’est pénible.

Et n’allez pas croire que notre horaire familial est chargé d’activités et de cours parascolaires. Nous passons nos soirées et nos fins de semaine à la maison à jouer ensemble, à mettre le nez dehors et à cuisiner. La fatigue ne doit donc pas venir de notre rythme de vie.

Parfois, la fin de semaine, nous proposons une sieste collective. Mais c’est toujours refusé en bloc! Même Blanche, du haut de ses 3 ans et demi, préfèrerait jouer avec ses sœurs plutôt que d’aller au lit. Ça me rappelle toutes ces vidéos sur Facebook de bébés qui s’endorment la figure dans leur assiette. Des enfants qui combattent le sommeil comme si c’était leur pire ennemi. S’ils savaient à quel point, une fois adulte, on aimerait faire la sieste! ;-)

Les enfants sont fatigués, mais ils ne veulent pas se reposer. Peut-être est-ce parce que leur fatigue n’est pas physique, mais plus psychologique?

 

23 mars 2017

Naître et grandir

Photo : GettyImages/golero

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