Look de maman

Look de maman
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Je me regarde dans le miroir. L’image est désespérante : une mère de famille cernée, en linge mou, arborant une queue de cheval. Une caricature de la femme en congé de maternité.

Je me regarde dans le miroir. L’image est désespérante : une mère de famille cernée, en linge mou, arborant une queue de cheval. Une caricature de la femme en congé de maternité. Mais ça ne me dérange pas. Je n’ai pas beaucoup de temps libre pour me mirer dans la glace. Mon chum, par contre, m’a sous le nez tous les jours. Peut-être que je devrais faire un effort?

C’est décidé! Aujourd’hui, je prends le temps de me faire une beauté.

Après une bonne douche, je fonce vers la penderie. Hummm… Je dois trouver des vêtements qui me font. Comme je n’ai pas perdu tout le poids accumulé pendant la grossesse, certaines pièces sont aussitôt écartées. Ensuite, qui dit allaitement dit restrictions vestimentaires. Parmi les vêtements dans lesquels je suis capable de me glisser, je dois dénicher un haut adapté aux nombreux boires de Léonard.

J’enfile finalement un jeans qui me fait un renflement de chair à la taille et une camisole d’allaitement. J’y juxtapose une blouse paysanne suffisamment fluide pour camoufler ce détail.

Pour la mise en pli, on repassera!!! Ma séance d’essayage a déjà vidé la réserve de patience de mon fils. Je me contente donc d’un bandeau pour me dégager le visage et je choisis de laisser mes cheveux lousses. Un soupçon de maquillage (lire ici du mascara appliqué à une vitesse supersonique) et des boucles d’oreilles viennent compléter mon look de maman amélioré.

Avec Léonard dans les bras, je retourne devant le miroir. Le résultat est satisfaisant. Je devrais faire cet effort chaque jour.

Dans l’heure qui suit, j’enlèverai mes boucles d’oreilles et attacherai mes cheveux en chignon improvisé. Les mains de mon fils agrippent tout ce qui est à leur portée et je ne souhaite pas me faire déchirer un lobe d’oreille ou sacrifier encore plus de cheveux.

Dans l’heure suivante, excédée par le serrement de mon jeans, je le troquerai contre un pantalon d’intérieur plus grand et confortable. Et quand Léonard me vomira de nouveau sur l’épaule en faisant un rot bien sonore, je songerai au nettoyage à sec que je devrai payer pour nettoyer mon chemisier.

 

10 mars 2016

Naître et grandir

Photo : iStock.com/Louis-Paul St-Onge

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