Les peurs de Louka

Les peurs de Louka
Depuis qu’il est bébé, Louka est fasciné par tous les bruits de moteurs : avions, tracteurs, camions… Mais maintenant, de trop près, ça lui fait peur.

Depuis qu’il est bébé, Louka est fasciné par tous les bruits de moteurs : avions, hélicoptères, tracteurs, camions… Même quand il est occupé à autre chose, dès qu’il entend le son d’un moteur, il s’arrête, ses yeux s’agrandissent et il cherche pour voir l’engin. C’est fascinant de penser que même à son âge, les intérêts se dévoilent, comme instinctivement.

Récemment, on a constaté qu’il adorait toujours les engins à moteurs, mais de plus loin. Pour lui, le bruit, de loin, est passionnant, mais maintenant, de trop près, ça lui fait peur.

Alors il faut apprendre à Louka à apaiser sa peur en le rassurant sur le fait que, oui, c’est impressionnant, mais pas nécessairement menaçant. Qu’il faut être prudent, mais que ça peut être amusant aussi.

Cet été, lors d’un séjour dans un chalet sur le bord de l’eau, il a été initié au bateau. Au début, Louka était mélangé entre son envie d’embarquer et la peur qu’il avait de ce gros monstre. Il voulait sans cesse aller le voir, mais pas embarquer dedans.

À la première balade, il a laissé ses parents partir avec les autres et il est resté au quai avec moi, sa mamie, en manifestant haut et fort qu’il ne voulait pas y aller. Alors on n’a pas insisté.

En regardant le groupe s’en aller sur l’eau, je lui ai raconté que lui et moi allions embarquer avec eux le lendemain pour aller voir les autres bateaux au loin et combien ça allait être le fun tous ensemble... Il a continué de dire non, mais moins convaincu.

Le lendemain, on s’est tous mis d’accord quand est venu le temps de monter à bord.

On a fait comme si de rien n’était.

Pendant que Louka jouait avec ses petites autos, nous, on se préparait pour partir. Le moment venu, ma fille l’a pris dans ses bras et s’est dirigée sur le quai. Quelques-uns d’entre nous étaient déjà embarqués, dont moi, la mamie. Ma fille a simplement transféré Louka dans mes bras en jasant, pendant que tout le monde s’affairait à s’installer comme il faut.

Louka n’a eu aucune réaction négative, le capitaine a démarré le bateau, on a continué de jaser et j’ai montré à Louka les voiliers au loin. On est partis, tous de bonne humeur, et, au bout de 2-3 minutes, on s’est regardés, étonnés, de voir Louka heureux, le sourire aux lèvres.

Nous sommes revenus en fin d’après-midi, Louka endormi, collé sur moi, malgré les vagues et le bruit environnant, fatigué, mais heureux. Faut croire que notre enthousiasme a fait fuir sa peur!

 

13 septembre 2019

Naître et grandir

Photo : GettyImages/dusanpetkovic

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