Les larmes aux yeux

Les larmes aux yeux

Depuis la rentrée, ma fille évolue dans son groupe comme un poisson dans l’eau. Elle est heureuse. Or, la semaine dernière, j’ai reçu un petit mot de la direction qui expliquait à tous les parents que le comportement de notre enfant avait pu ou pourrait changer à cause de l’excitation, du stress, de l’adaptation à de nouveaux apprentissages, etc. On nous demandait donc d’être indulgent en nous promettant, sauf exception, un retour à la normale, le temps que nos enfants s’adaptent à leur nouvel environnement. En parcourant la liste des symptômes possibles (manque d’appétit, désobéissance, agitation, etc.) , je me suis dit que cela ne nous concernait pas, jusqu’à ce que je tombe sur celui-ci : émotivité extrême, pleure pour un rien.

Le film de ma vie quotidienne s’est subitement rembobiné et j’ai compris pourquoi ma fille avait recommencé, entre deux éclats de rire, à pleurer pour un oui ou pour un non.

Repas
Moi : « Tu veux un kiwi? »
Elle : « Oh que oui! »
Je lui coupe en deux et lui tends une cuillère pour qu’elle le creuse de l’intérieur. Elle éclate en sanglots!
Elle (entre 2 litres de larmes) : « Ze voulais pas la peauuuuuuuuuuuuu. »

Cours de danse
À la fin de son premier cours, la professeure ouvre la porte pour que les enfants nous montrent ce qu’ils ont appris durant leur séance. 1, 2, 3, musique! Ma fille est tellement heureuse de me voir assister à sa chorégraphie, qu’elle passe son temps à me regarder avec un sourire jusqu’aux oreilles en me faisant systématiquement coucou de la main comme si on  se voyait pour la première fois. Du coup, elle rate la moitié des mouvements et sa prestation ressemble plutôt au bal statique de la momie heureuse qu’à celle de la gazelle sautillante et concentrée. Une fois dans l’auto, j’essaie subtilement de lui en glisser un mot.

Moi : « Tu danses vraiment bien, tu sais. Je suis fière de toi. Tu sais, pour que je te vois encore mieux danser, tu pourrais me regarder seulement au début et à la fin de ta chorégraphie parce que si tu me regardes tout le temps pendant que tu danses, tu ne vois pas ce que fait la professeure et tu fais moins bien tes mouvements. »
Elle gémit aussitôt comme un animal agonisant puis pleure à chaudes larmes. « Tu t’es fais  mal quelque part? » Elle me répond: « T’as dit que mon pestacle est pas biennnnnnnnnn! »

Je vous épargne le détail des autres scènes de notre vie quotidienne, mais j’en aurais des pages et des pages à vous écrire.  J’ai l’impression de me revoir en plein baby blues. Heureusement, tranquillement mais sûrement, elle arrive à reprendre le contrôle de ses émotions.

 

27 septembre 2012

Naître et grandir

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