Il est 2h00 de la nuit. Je m’assois sur le bord du lit, me frotte les yeux. Il est 2h00 !!! Bébé a fait sa nuit !
J’entends bébé. Je ne suis pas certaine si je rêve ou si mon fils m’appelle vraiment. J’émerge du sommeil avec difficulté, je suis si fatiguée…
Je jette un regard au réveille-matin. Il est 2h00 de la nuit. Je m’assois sur le bord du lit, me frotte les yeux. Il est 2h00. Il est 2h00. IL EST DEUX HEURES!!!
Bébé a fait sa nuit! Il a dormi six heures d’affilée. Si je ne me retenais pas, je danserais de joie autour de la bassinette. Je crierais en me tapant sur le poitrail comme Tarzan! S’il était en âge d’en manger, je lui cuisinerais un gâteau pour souligner cette victoire.
Je cueille plutôt fiston calmement pour l’allaiter, mais je lui glisse quelques félicitations à l’oreille : « Maman est fière de toi! »
Léonard a fait ses premières nuits vers l’âge de deux mois. Un exploit au sein de notre famille. Si les poussées de croissance ou la maladie ont modifié ses bonnes habitudes de sommeil, il fait quand même quelques nuits à l’occasion. J’avoue qu’elles se faisaient rares depuis le début de l’année, mais avec ce qui s’est passé cette nuit, je me permets d’espérer le retour des heures de sommeil consécutives.
Sous mon toit, les bébés tardent à faire leurs nuits. Pour Clémentine et Simone, ça aura pris presque un an. Quant à Blanche, elle a fait ses nuits du jour au lendemain… à 18 mois! Une année et demie à me lever aux deux ou trois heures pour allaiter ma fille. Que voulez-vous, je suis tellement attachante que trois heures sans moi est un drame pour les bébés de la famille.
Vous comprendrez donc mon excitation concernant le sommeil de mon fils. Surtout, ne m’écrivez pas que la situation pourrait changer dans les prochains jours, que les bébés font rarement leurs nuits du premier coup ou que le sommeil est fragile et que le moindre changement familial pourrait tout chambouler. Je m’enfoncerai les doigts dans les oreilles et je chanterai à tue-tête pour ne pas vous entendre.
MON FILS A FAIT SA NUIT!!!
25 février 2016
Photo : Josée Bournival