Soirée de la fierté

Soirée de la fierté

J’ai couru pendant 3 jours aux côtés de ma fille en tenant la selle de son vélo pour l’aider à garder son équilibre et lui apprendre à pédaler sans petites roues. Résultat, j’ai dû perdre 1 kg à m’essouffler dans la rue comme une débile pour éviter la chute, les pleurs, la peur, le sang et les pansements (je sais, ça compense pour les sucreries avalées dernièrement!).

Et puis, j’ai senti qu’elle était prête. Que ma main ne servait plus à rien sinon à me rassurer moi-même. Alors, je l’ai lâché tout en continuant de courir à ses côtés (avec ma boîte de pansements dans la poche). Au cas.

Elle a eu peur un peu et puis plus du tout. La fierté a gonflé sa confiance en bloc et elle a filé droit devant elle en suivant mon conseil. Regarder toujours au loin en répétant : « C’est là que je veux aller, rien ne peut m’arrêter! » C’est la meilleure façon d’avancer sans tomber. En la voyant s’éloigner de moi si vite et si bien, mes yeux se sont embués. On l’a tous applaudie.

Le soir même, mon fils perdait 2 dents. Il était super fier d’avoir la bouche pleine de trous (à sa place, j’aurais plutôt paniqué). À lui, les petits cadeaux sous l’oreiller et, surtout, les futures dents d’adulte le rapprochant un peu plus de son objectif ultime dans la vie : devenir grand. Le lendemain, pour couronner le tout, il a ramené une colonne de A de l’école pour son comportement.

Et pour finir, 3 jours plus tard, ma grande ado m’annonçait, du haut de ses 16 ans, que sur les 15 personnes qui avaient passé l’entrevue avec elle pour obtenir un job d’été, elle avait été choisie. Juste elle. Elle qui, 2 heures plus tôt, avait quitté la maison, la gorge serrée et la peur au ventre à l’idée de convaincre des inconnus qu’elle était faite pour ce travail. Mission accomplie. J’ai crié de joie et pleuré de fierté. Les deux en même temps!

Je me suis dit que trois émotions fortes dans la même semaine, ça se fête! Alors, on a fabriqué des couronnes. J’ai dit à mon fils de faire un beau dessin pour sa grande sœur, à ma petite dernière d’en faire un pour son frère et à ma grande ado d’écrire des mots de félicitations. On a préparé ensemble trois petits gâteaux avec des voiles en papier sur lesquelles étaient écrit : je suis le roi des A, la reine du vélo et la reine des animatrices. Ils étaient hyper fiers!

Du coup, mon homme et moi avons décidé d’organiser des soirées de la fierté chaque fois que nos enfants vivraient quelque chose d’important. Noël, la Saint-Valentin, Pâques, c’est bien, mais c’est rien comparé à toutes ces petites victoires qui jalonneront leur vie.

Désormais, il y aura donc, leur anniversaire, les soirées de fierté... et surtout plein de bonnes raisons pour manger des gâteaux.

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