La place de papa

La place de papa
Par Josée Bournival, Auteure, animatrice et blogueuse
Le rôle de père a grandement évolué au cours des 30 dernières années. De pourvoyeur qu’il était, il est devenu infirmier, chef cuisinier, professeur, G.O., expert en crème de change, etc.

Le rôle de père a grandement évolué au cours des 30 dernières années. De pourvoyeur qu’il était dans les générations précédentes, il est devenu infirmier, chef cuisinier, professeur, G.O., expert en crème de change, etc. Comme la mère, il a plusieurs cordes à son arc.

Honnêtement, sous mon toit, papa et maman sont presque des synonymes au quotidien. Mis à part le fait que je porte les enfants, les accouche et les allaite (ce qui n’est quand même pas rien), mon conjoint en fait autant que moi. Sinon plus.

Je suis privilégiée. Je le sais.

Parce que les études se suivent et se ressemblent. Les statistiques ne changent pas : les femmes sont encore et toujours les premières répondantes pour les enfants, les plus présentes à l’école pour le bénévolat et celles qui prennent en charge le fonctionnement de la maisonnée. J’avoue que je suis celle qui a mis sa carrière entre parenthèses parce que l’horaire de travail de mon conjoint ne correspond pas à celui de l’école ou de la garderie. Un des deux parents doit bien être disponible en tout temps, non?

Je sais qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire en ce qui concerne le partage équitable des tâches au sein d’une famille. Je sais que de nombreuses mères tiennent à bout de bras la cellule familiale pendant que leurs conjoints travaillent d’arrache-pied pour payer l’épicerie. Je sais que plusieurs femmes n’ont pas le nombre d’enfants qu’elles souhaiteraient avoir parce que leurs conjoints ne s’impliquent pas.

Mais…

Ne trouvez-vous pas que la jeune génération de pères est inspirante? Les trois quarts d’entre eux prennent leur congé de paternité pour soutenir la mère à leur façon. Dans mon entourage, tous les papas changent des couches. Pas certaine que ma mère aurait pu en dire autant!! La grande majorité assiste à la naissance de leur enfant. On tient la chose pour acquise, mais elle ne l’est pas.

Oui, il reste du chemin à faire, mais mon amoureux donne un bel exemple paternel à mon fils. Et je suis convaincue que dans 30 ans, Léonard sera un papa encore plus investi que l’est son propre père.

 

16 juin 2016

Naître et grandir

Photo : collection personnelle, Josée Bournival

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